Ring 2

Ring 2
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Ring 2
Ringu 2
Japon, 1998
De Hideo Nakata
Scénario : Hiroshi Takahashi
Avec : Daisuke Ban, Kyoko Fukada
Durée : 1h46
Sortie : 20/03/2002
Note FilmDeCulte : ***---

Juste après les événements du premier épisode: Sadako, toujours ivre de vengeance, perpétue la terreur. Une jeune femme, épouse d'une des victimes, part à la recherche du petit Yoichi, ce dernier étant toujours en vie après la vision de la vidéo maudite.

Au printemps dernier sortait en France le premier opus de ce triptyque horrifique nippon (la prequelle, Ring 0, demeurant inédite en France à ce jour). Auréolé de différents prix, porté par un succès immense sur l'archipel, puis dans ses pays voisins, Ring 1 renoue avec les "Kwaidan Eiga" (films de fantômes) traditionnels japonais en y ajoutant une certaine mordernité. Jouant parfaitement de l'art de la suggestion, exploitant avec une ingéniosité maximale les effets sonores et une partition totalement destructurée (merci Kenji Kawaï!), le hors champs et le jeu d'ombres et de lumières, Ring 1 fut une pépite d'horreur, un film ne montrant jamais rien et laissant soin au spectateur de créer ses propres frayeurs. Pari réussi: le film est glaçant, ne cédant jamais aux effets gratuits ou "sursauteurs", Nakata préférant installer une réelle, insidieuse et blanche peur.

D'où la semi déception de ce Ring 2, bien moins effrayant que le premier. Le principal regret réside en un scénario beaucoup trop paresseux, sans enjeu véritable, cédant beaucoup plus aisément aux facilités évitées auparavant. De plus, les incohérences sont parfois fort gênantes, et les effets parfois kitsch n'arrangent que peu l'affaire. Ring 2, tourné à la va vite, n'a donc pu bénéficier, malgré la même équipe, du même traitement que Ring 1... L'impression d'avoir vu un film alimentaire laisse un goût amer dans la bouche, surtout si l'on est fan du premier.

Cependant, il demeure tout de même le caractère étrange de l'atmosphère du premier: quelques belles scènes dérangeantes sont là pour le rappeler, et par la même occasion pour raviver une tension trop souvent absente. Le spectacle se laisse voir avec un certain plaisir, mais la frustration demeure. Revoyez donc le premier volet!

par Nicolas Bardot

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