Rien à déclarer
France, 2010
De Dany Boon
Scénario : Dany Boon
Avec : Julie Bernard, Dany Boon, François Damiens, Laurent Gamelon, Olivier Gourmet, Bouli Lanners, Bruno Lochet, Benoît Poelvoorde, Karin Viard
Photo : Pierre Aïm
Musique : Philippe Rombi
Durée : 1h48
Sortie : 02/02/2011
1er janvier 1993 : passage à l'Europe. Deux douaniers, l'un Belge, l'autre Français, apprennent la disparition prochaine de leur petit poste de douane fixe situé dans la commune de Courquain France et Koorkin Belgique. Francophobe de père en fils et douanier belge trop zélé, Ruben Vandervoorde se voit contraint et forcé d'inaugurer la première brigade volante mixte franco-belge. Son partenaire français sera Mathias Ducatel, voisin de douane et ennemi de toujours, qui surprend tout le monde en acceptant de devenir le co-équipier de Vandervoorde et sillonner avec lui les routes de campagnes frontalières à bord d'une 4L d'interception des douanes internationales.
BIENVENUE CHEZ LES FRITES
Forcément attendu au tournant (on ne peut pas faire rire 20 millions de spectateurs et s'en tirer comme si de rien n'était), Dany Boon devait sentir une certaine pression peser sur ses épaules pour la mise en scène de son 3e film. Heureusement pour nous (enfin tout est relatif), le ch'timi le plus célèbre de France et de Navarre revient humblement tenter de faire rire la France entière (et la Belgique au passage) tout en sachant pertinemment où il met les pieds. Boon retrouve donc sa bonhomie habituelle et la sincérité de son Bienvenue chez les ch'tis tout en humour simple. Une formule qui sent la sécurité ? Plutôt oui, même si on ne peut lui reprocher d’assurer ses arrières. Car ici on a vraiment l'impression d'assister à un double de son précédent succès, avec les évidents parallèles sur le clivage des cultures, une somme de figures aux traits bien forcés, un enchainement de situations rocambolesques et des dialogues qui cherchent un peu trop à faire mouche à chaque fois, pour un script qui réitère la même dose d’humour bon enfant, rempli d’un tas de seconds rôles de gentils cons mais où, au final, il ne se passe pas grand-chose. Bref rien de bien neuf sous le soleil de la comédie populaire franchouillarde qui aurait tendance à loucher du côté de ses aïeuls et d’un certain De Funès. Un mal pour un bien ? Disons qu’avec une telle formule, le réalisateur de La Maison du bonheur s’assure une prise de risques minimum, tout en faisant proprement son travail. D’autant que son très bon casting (Poelvoorde, Viard, Damiens, Lanners) l’aide parfaitement dans sa démarche. Mais affirmons que malgré ses formes carrées et propres, Rien à déclarer aurait peut-être gagné à se trouver un ton bien à lui ou en tout cas moins préprogrammé. Pas grave, le film reste à prendre comme une blague belge, une de ces boutades qui nous font gentiment sourire sans non plus nous arracher des éclats de rires tonitruants.