Riders
France, 2002
De Gérard Pirès
Scénario : Mark Ezra
Avec : Stephen Dorff, Natasha Henstridge, Bruce Payne
Durée : 1h25
Sortie : 08/05/2002
Les aventures de 4 braqueurs s'illustrant lors de leurs méfaits par une parfaite maîtrise des sports extrèmes.
"Le casse est un sport extrème", clame fièrement l'affiche de ce Riders. Dommage que le film ne tienne pas ses promesses pour ce qui est du quota haletant, ou ne serait-ce que fun de l'entreprise. Riders est semblable à pléthore de films d'action, sans jamais se détacher de la masse, et c'est cette flagrante absence d'ambition qui nuit au film. Certes, le manque d'originalité n'est pas antagonique ou incompatible avec l'efficacité, mais il demeure un goût trop présent de déjà-archi-vu pour faire de ce film autre chose qu'une série b parmi tant d'autre, qui aurait pu directement sortir en vidéo sans que cela ne suscite d'indignation d'aucune part.
Même l'argument de vente faisant de ses héros des Yamakasi des rollers est un élément très peu exploité dans le film, l'espace d'une scène. S'ensuit un défilé de figures imposées: brigands sympathiques, pneus qui crissent, belles blondes, le tout fourré dans un scénario troué, bien peu rigoureux sur certains aspects de l'histoire, s'échinant à accumuler (l'utilité des entrainements à l'apnée, à l'escalade, le double rôle de Henstridge...). Plutôt frustrant, plutôt ennuyeux, sans pour autant sombrer dans le nanar (à noter une photo soignée de Tetsuo Nagata, césarisé pour La Chambre des officiers)...voilà un film aux allures de pub pour hollywood chewing gum, la friandise en question étant malheureusement très light.
Et qu'est-ce qui aurait pu réveiller le spectateur tombant peu à peu dans une douce léthargie? Une bonne scène de cul bien sûr. Mais là encore, ô douloureuse frustration, Pirès ne tire pas parti d'un casting fort appétissant (Dorff et Henstridge, couple efficace et éminemment bandant) en filmant une ridicule et très prude scène de sexe tout public. Et ça, ça ne laisse pas indifférent, ça énerve.