Resident Evil: Extinction
États-Unis, 2007
De Russell Mulcahy
Scénario : Paul W.S. Anderson
Avec : Ashanti, Mike Epps, Oded Fehr, Iain Glen, Milla Jovovich, Ali Larter, Spencer Locke
Photo : David Johnson
Musique : Tyler Bates, Charlie Clouser
Durée : 1h30
Sortie : 03/10/2007
Le virus expérimental mis au point par la toute-puissante Umbrella Corporation a détruit l'humanité, transformant la population mondiale en zombies avides de chair humaine. Fuyant les villes, quelques survivants ont pris la route dans un convoi armé, espérant retrouver d'autres humains non infectés et gagner l'Alaska. Ils sont accompagnés dans l'ombre par Alice, une jeune femme sur laquelle Umbrella a mené autrefois de terribles expériences biogéniques. Depuis le laboratoire d'Umbrella, le Dr. Isaacs les surveille. Il est prêt à tout pour retrouver celle qui représente l'accomplissement ultime des recherches de la firme, la seule personne qui rende possible la mise au point d'un remède: Alice.
TANK GIRL
Après un premier épisode à peine passable, une suite horrible et hautement dispensable, ce troisième opus était-il nécessaire? Contre toute attente, la réponse est oui, toute proportion gardée. Car bizarrement, Mulcahy réussit presque à donner à son film et surtout à la franchise un nouveau souffle, ce que l'on pensait impossible. Non que ce Extinction soit un diamant brut, mais un certain savoir-faire du réalisateur, à qui l’on doit les fameux Razorbak (1984) et surtout Highlander (1986) - et qui depuis s’est bien pris les pieds dans le tapis avec de gros ratages que l’on ne citera pas -, accompagné du scénario d'Anderson (qui a dirigé le premier film et écrit le second), nous en donne presque pour notre argent. Car cette alliance tente en partie de faire oublier ce qui a précédé pour nous donner une toute nouvelle vision de l'apocalypse, à forte influence madmaxienne. Ainsi, le duo, en plus d'une vision désertique post-apocalyptique assez appréciable, même si sans originalité, nous livre un zombie flick à la dernière mode (comprendre fortement influencé par L'Armée des morts pour certains effets de mise en scène et Land of the Dead pour le look et le gore). Alors même s'il ne se passe pas grand-chose de concret pendant les deux premiers tiers du film, si ce n'est une scène sans grand intérêt en hommage aux Oiseaux d'Hitchcock, la dernière partie remplit, tranquillement, son quota de corps éclatés, de cuir défraîchi et de chair mordue pour qu'enfin on ait l'impression d'assister au spectacle que l'on est quand même en droit d'attendre de ce genre de film. Après, pour les fans du jeu vidéo, ce film n'apportera sans doute rien à l'affaire, mais permettra au personnage de Claire (interprété par Ali Larter, en vacances de Heroes) d'arriver dans la franchise sous la forme d'une Sarah Connor du pauvre car quand même en retrait par rapport à Milla Jovovich. Gageons qu'avec le temps, ce Resident Evil 3 pourrait quand même devenir un petit plaisir coupable que l'on regarderait volontiers même s'il est encore loin d'atteindre la perfection.