Festival de Gerardmer : Rampant
Chang-gwol
Corée du Sud, 2018
De Sung-Hoon Kim
Scénario : Jo-yoon Hwang
Avec : Bin Hyun
Photo : Sung-Jae Lee
Musique : Inyoung Park
Durée : 2h02
Le Prince Ganglim, l’un des fils du roi au pouvoir réputé pour sa maîtrise des arts martiaux, revient au royaume coréen de Joseon après de nombreuses années passées en captivité dans les geôles des Mandchous de la dynastie Qing. Des luttes pour obtenir le pouvoir, entretenues par le ministre de la Guerre, apparaissent bientôt au sein du palais royal alors qu’une épidémie transforme les humains en morts-vivants errants à la nuit tombée...
L'EMPIRE VOUS AVEZ DIT L'EMPIRE?
Dès son ouverture, le postulat de Rampant a de quoi séduire : un film de vampires zombiesques dans la Corée féodale, on n'en voit pas tous les jours. S'il faut un temps pour bien saisir les enjeux dramaturgiques présentés durant les quinze premières minutes, où chaque séquence semble introduire cinq nouveaux personnages (!), on se laisse vite séduire par le mélange des genres à l’œuvre. On ne savait même pas que l'on rêvait de voir des chevaliers coréens dézinguer des suceurs de sang à grands coups de gros sabres rectangulaires. Soignant son esthétique de film de cour royale et le choc de ses iconographies, entre ces costumes de nobles princes, ministres et roi face aux maquillages des "infectés", l'ouvrage s'avère toutefois plus efficace dans l'action, relativement épique, que dans l'horreur pure, qui semble parfois au mieux théorique au pire fonctionnelle, et que dans l'intrigue politique, un peu confuse et semblablement délaissée à mi-film. Bien qu'un peu longuet et donc bordélique, Rampant est un spectacle plutôt plaisant qui prouve une fois de plus, si cela était nécessaire, la grande ressource du cinéma de genre coréen qui n'a décidément peur de rien.