The Rambler
États-Unis, 2013
De Calvin Reeder
Scénario : Calvin Reeder
Avec : Natasha Lyonne, Dermot Mulroney
Durée : 1h37
Un homme qui sort de prison doit composer avec le monde réel. Au gré de ses pérégrinations, il perd progressivement le sens de la réalité et bascule dans un univers cauchemardesque où tout peut arriver. Absolument tout...
I'M A RAMBLER, AND I WILL TAKE YOU BY SURPRISE
Lors de la diffusion de The Rambler à l’Étrange Festival, l'intervenant venu présenter le film a fait LA référence qui ne peut faire que du mal au long métrage de Calvin Lee Reeder: David Lynch. C'est une tarte à la crème bien connue de voir en n'importe quel film bizarre un film lynchien. Assez ironiquement, les cinéastes devenus marques ou adjectifs, qu'il s'agisse de Lynch, de Rohmer ou plus récemment de Malick (nouvelle tarte à la crème du cinéma malickien), ont un style inimitable. Si The Rambler ressemble à quelque chose, c'est plus aux courts métrages étudiants singeant David Lynch qu'à Lynch lui-même. L'étrangeté de The Rambler est souvent un tic, souvent arbitraire. Pourtant, tout n'est pas à jeter dans le film de Reeder. La narration façon cadavre exquis de The Rambler donne au long métrage une forme assez ludique, avec ses successions d'apparitions grotesques et ses mises à mort de cartoon à la Happy Tree Friends. Dermot Mulroney, falot en chef dans les années 90, poursuit sa deuxième carrière avec ici un archétype de cowboy taiseux et burné qui lui va comme un gant. Ça n'empêche pas The Rambler de tourner un peu à vide mais sa fantaisie horrifique décomplexée fait mouche de temps à autres.