Rabies
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Israël, 2010
De Aharon Keshales, Navot Papushado
Scénario : Aharon Keshales, Navot Papushado
Avec : Lior Ashkenazi
Durée : 1h30
Un frère et sa soeur fuguent et trouvent refuge dans un sanctuaire, au milieu d’une réserve naturelle. Quand la soeur tombe entre les mains d’un tueur psychotique, le frère se lance dans une course contre la montre pour tenter de la sauver. Le destin mêlera alors le frère et la vie de sa soeur avec celles d’un groupe de jeunes joueurs de tennis, d’un garde-forestier et de son chien, ainsi que d’une patrouille de police.
A LONELY PLACE TO DIE
Premier film de genre israélien, Rabies fait le choix de prendre le survival à contre pied et propose à ses spectateurs un exercice de style plutôt intelligent ainsi qu’une véritable réflexion divertissante sur la thématique générale. Car plutôt que d’exécuter un énième rejeton de «Insérez ici le titre de votre choix », les deux réalisateurs Aharon Keshales et Navot Papushado déconstruisent la mécanique, font apparaitre les rouages en plein jour et s’amusent des codes et autres repères sans jamais prendre le genre de haut. Bien au contraire même. Armés d’un tueur dont l’identité est immédiatement connue et qui disparait au bout de 10 minutes pour ne réapparaitre qu’à la fin sans véritablement interagir sur le déroulement de l’histoire, d’un flic pervers et macho et de son collègue mièvre, de quatre jeunes physiquement intelligents, d’un garde forestier avec son chien et son fusil, etc. Les deux comparses enchainent quiproquos, évènement directs ou indirects pour décimer un à un, et toujours de manière radicale, de nombreux protagonistes sans oublier d’y incorporer une certaine dose d’humour (mais un humour sournois à l’exact opposé de celui tout aussi réussi de Tucker & Dale fightent le mal). Et même si l’ensemble parait parfois un poil long (le film aurait gagné à être un peu plus dynamique) on prend vraiment un malin plaisir à observer les deux niveaux de lecture (l’histoire et son mécanisme) d’un ensemble aussi plaisant que sagace. Vous l’aurez compris, Rabies est donc un film où les apparences sont trompeuses, que ce soit devant ou derrière l’écran, un premier essai réussi qu’il faut soutenir et encourager.
