Festival de Gerardmer : Rabid

Festival de Gerardmer : Rabid
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Rabid
Canada, 2019
De Jen Soska, Sylvia Soska
Scénario : John Serge, Jen Soska, Sylvia Soska
Avec : Ted Atherton, Benjamin Hollingsworth, Hanneke Talbot, Laura Vandervoort
Photo : Kim Derko
Musique : Claude Foisy
Durée : 1h47
Note FilmDeCulte : **----
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Rose, une jeune femme timide et effacée, travaille dans une maison de couture et veut devenir un jour une créatrice reconnue. Mais un terrible accident de moto met fin à ses rêves et la laisse complètement défigurée. Elle décide alors de se faire opérer dans une clinique de chirurgie esthétique aux traitements cellulaires expérimentaux. L’opération est couronnée de succès et avec sa nouvelle plastique, elle n’a rien à envier aux mannequins avec lesquelles elle travaillait auparavant. Mais dans la vie, tout a un prix, et sa nouvelle apparence ne déroge pas à la règle.

THE NEON ZOMBIE

En 2015, avec leur American Mary qui avait fait la tournée des festivals, les sœurs Soska s’étaient fait une sorte de nom et avaient acquis une réputation de réalisatrices sulfureuse. Mais comme c’est souvent le cas avec les buzz (surtout en festivals), tout cela n’était bien sûr que du vent. Et ce Rabid de venir nous le rappeler. Car en s’attaquant au remake, pardon relecture (c’est vrai que c’est plus politiquement correct…) du Rage de Cronenberg, ce qui est déjà assez osé, les frangines passent complètement à côté des thématiques de transmutations de la chair inscrites à jamais dans l’ADN du réalisateur de La Mouche, Videodrome et Le Festin nu, pour n’en garder qu’une vision totalement premier degré, gratuite et juste là pour choquer le bourgeois. Tout un programme donc. Et même si les modifications corporelles étaient au centre de leur précédent long, on n’arrive pas à croire à la sincérité des Twisted sisters tant leur Rabid ne présente qu’une accumulation de scènes grotesques, banales et/ou vide de sens et qu’on pourrait retrouver dans la plupart des films de zombies/infectés bas du front qu’on se morfle depuis un paquet de temps désormais. Bref, vous l’aurez compris, même si les jumelles essayent de se dédouaner et de s’acheter une légitimité en livrant leur version modernisée avec une fin qui s’émancipe de sa référence, ce Rabid 2020 n’apporte aucune valeur ajoutée à l’entreprise et se contente de n’être que vision moins viscérale et beaucoup plus grossière que son aîné. C’est ce qu’on appelle un ratage en bon et due forme…

par Christophe Chenallet

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