R.I.F (Recherches dans l'Intérêt des Familles)

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R.I.F. (Recherches dans l'Intérêt des Familles)
France, 2011
De Franck Mancuso
Scénario : Franck Mancuso
Avec : Yvan Attal, Carlo Brandt, Armelle Deutsch, Pascal Elbé
Photo : Thomas Hardmeier
Musique : Louis Bertignac
Durée : 1h30
Sortie : 31/08/2011

Note FilmDeCulte :

Sur la route des vacances, la femme de Stéphane Monnereau, capitaine de la police à la PJ Parisienne, disparaît. Les indices semblent indiquer qu'il n'est peut-être pas étranger à cette disparition. Pour éviter d'être placé en garde-à-vue, Stéphane prend la fuite avec son fils. Désormais il devra assurer seul sa double mission: se disculper aux yeux des enquêteurs et savoir ce qui est vraiment arrivé à sa femme.

LA DISPARUE

Quatre ans après un Contre-enquête qui nous avait laissé entrapercevoir des qualités de conteur sec, l’ex-flic Mancuso repasse derrière la caméra pour nous livrer un thriller très efficace au suspense aussi tendu qu’une corde de potence et à l’intrigue réglée comme le tic-tac d’une horloge suisse. Avec son histoire qui n’est pas sans rappeler le point de départ du Breakdown de Jonathan Mostow, Mancuso lâche Yvan Attal en mode grenade dégoupillée prête à exploser à chaque instant dans une équipée sans concessions, avec une rapidité d’exécution scénaristique quasi exemplaire, au dosage savant et énergique, et qui tient en haleine tout du long. D'indices en fausses pistes, de témoins à la sale gueule aux suspects exempts de tous reproches, l'ancien scénariste de 36, quai des orfèvres oppose la froideur de la procédure légale à la chaleur du sentiment humain et arrive à une quasi-maturité filmique (sa mise en scène emprunte autant au western qu'au style brut de Paul Greengrass) pour un résultat qui ose et qui n'a pas froid aux yeux. Et même si on n'évite pas les pirouettes scénaristiques de rigueur, Mancuso arrive à se sortir de son sac de nœuds sans jamais poser le genou à terre. Alors après des années de disette plus ou moins contrainte et forcée et après des œuvres comme A bout portant ou La Proie, force est de constater que le polar/thriller hexagonal est en train de se refaire une santé plus appréciable. Et on est plus que prêt à le soutenir dans sa démarche.