Push
États-Unis, 2007
De Paul McGuigan
Scénario : David Bourla
Avec : Camilla Belle, Chris Evans, Dakota Fanning, Djimon Hounsou, Neil Jackson
Photo : Peter Sova
Musique : Neil Davidge
Durée : 1h51
Sortie : 04/02/2009
Depuis quelques années, on assiste à l'apparition de pouvoirs psychiques chez certains adolescents. Télékinésie, prévision du futur ou contrôle mental, ces facultés deviennent un enjeu pour la sécurité nationale. Traqués par le gouvernement, quelques survivants se réfugient à Hong Kong et décident d'unir leurs forces pour s'opposer définitivement aux militaires qui veulent exploiter leurs pouvoirs.
PUSH THE FEELING ON
A l'instar de la série télévisée Heroes, Push n'est adapté d'aucune source préexistante et essaie de surfer sur la vague actuelle des super-héros. Cela dit, malgré la diversité de personnages et de pouvoirs, le film fait davantage penser à Jumper ou Hancock de par son traitement "réaliste". "Réalisme" signifiant ici image granuleuse et caméra portée. La véritable différence se joue au niveau du budget qui s’avère à la fois un problème (l’essai est assez cheap) et un atout (l’effort n’est jamais prétentieux). On regrette qu’ils n’aient pas profité du côté fauché, et donc de l’absence de lourdes concessions commerciales à faire, pour s’orienter vers quelque chose de plus sombre ou de plus introspectif. Finalement, malgré ses défauts et son profil de grosse machine, Hancock s’aventurait davantage sur ce terrain-là. Dans le cas présent, on a affaire à une série B sans prétention… mais aussi sans grand intérêt. Dans la première moitié, le montage est même assez catastrophique, l'intrigue tient à un McGuffin et n'est pas très passionnante et on n’assiste pas suffisamment aux démonstrations des pouvoirs des héros. Par la suite, ça s'active un peu. Le potentiel est mieux exploité, tant formellement que narrativement. A ce titre, on retiendra surtout deux très bonnes scènes d’action "concept" (dans le restaurant et dans l'immeuble en construction à la fin) qui tendent à démontrer que la télékinésie est le superpouvoir le plus cinégénique et ce en dépit d’effets spéciaux peu soignés. Chris Evans continue son petit bonhomme de chemin, toujours aussi sympathique et charismatique, mais on le préfèrera dans Sunshine.