Prowl
États-Unis, 2010
De Patrik Syversen
Scénario : Tim Tori
Avec : Jamie Blackley, Joshua Bowman, Ruta Gedmintas, Courtney Hope
Photo : Håvard Andre Byrkjeland
Musique : Theo Green
Durée : 1h25
Amber, lassée d’errer dans un trou paumé, convainc ses amis de l’accompagner à la recherche d’un nouvel appartement en ville. Lorsque leur voiture tombe en panne, Amber et ses amis acceptent l’aide d’un routier...
LES DENTS DE L'ENNUI
En traversant l'Atlantique, Patrik Syversen a laissé le premier degré de son fiévreux Manhunt au pays et ce pour notre plus grand malheur. Car avec cette histoire de jeune pubère cherchant l'émancipation et découvrant au passage sa véritable nature de vampire, sans oublier le sempiternel passage à l'âge adulte via le sang (on ne va pas vous faire un dessin), le Norvégien tombe dans le piège du scénario à l'américaine rempli de métaphores balourdes, de tirades solennelles et de caractérisation outrancière. Pas de bol, avec cet emballage insipide, le film perd en force ce qu'il gagne en lourdeur. Un premier degré au concept aussi simple que 1+1=2 aurait largement contribué à rehausser le niveau. Et c'est surtout là que le bât blesse. Oh bien sûr on pourrait vous parler de la bonne idée de mélanger les genres, ou plutôt d'en utiliser un pour en arriver à un autre (ici on part sur le principe d'un film d'enlèvement et de séquestration avant de se tourner vers le survival horrifique), de la jolie photographie bien froide qu'on n'a pas forcément l'habitude de voir dans ce genre de film, ou encore de la mise en scène plutôt efficace et d'un panel de personnages adolescents qui semble un peu moins con que d'habitude. Mais au final, tout cela paraîtra franchement obsolète lorsque sera apparue l'abrupte et limite déconcertante dernière scène d'une histoire qui ne sait plus où elle va depuis déjà quelques bobines. Prowl est une déception relative mais une vrai déception quand même.