Prisonniers du temps

Prisonniers du temps
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Prisonniers du temps
Timeline
États-Unis, 2003
De Richard Donner
Scénario : Jeff Maguire, George Nolfi
Avec : Gerard Butler, Marton Csokas, Ethan Embry, Frances O'Connor, Paul Walker, Lambert Wilson
Durée : 1h56
Sortie : 21/04/2004
Note FilmDeCulte : *-----

Le professeur Johnston et ses étudiants en archéologie effectuent des fouilles sur le site d'un château. Lorsque le professeur Johnston s'absente et que ses élèves découvrent dans les ruines un parchemin daté du XIVe siècle signé de la main du professeur, sur lequel il est écrit "Aidez-moi", ils remontent le temps pour le sauver.

FORT BOYARD

La malédiction Crichton a encore frappé. A croire qu'il faut s'appeler Spielberg ou McTiernan (et encore, ce dernier ne s'en est pas sorti indemne) pour réussir à adapter les best-sellers de l'auteur. A l'instar de Congo, Harcèlement et Sphère, excellents romans au potentiel cinématographique gâché, Prisonniers du temps souffre d'une simplification à l'extrême qui affaiblit le récit en tout point. Crichton a beau exploiter sans cesse une formule reconnaissable entre milles, il parvient toujours à offrir l'équivalent d'un blockbuster de qualité, dense en idées scientifiques, riche en aventures, aux personnages certes archétypaux mais attachants. Au cinéma, on transforme le jeune étudiant timide en surfeur californien horripilant, méthode typiquement hollywoodienne visant à créer une identification entre le spectateur et le protagoniste, ici totalement ratée. Les scénaristes n'ont même pas su correctement utiliser le héros ancestral Marek, mâle contemporain qui trouve enfin sa place au Moyen-Âge, pourtant remarquablement écrit dans l'ouvrage littéraire, où il brille régulièrement lors des morceaux de bravoure. C'est là que le bât blesse à nouveau pour le film: la transcription à l'écran baigne dans un aspect cheap du début à la fin. Entre la mise en scène molle de Donner (dont les derniers essais demeuraient tout de même plus rythmés) et le manque de budget flagrant (décors et costumes de téléfilms), on se croirait devant un sous-produit destiné au marché vidéo. Dommage.

par Robert Hospyan

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