La Première Etoile
France, 2009
De Lucien Jean-Baptiste
Scénario : Lucien Jean-Baptiste, Marie-Castille Mention-Chaar
Avec : Anne Consigny, Jacques Frantz, Lucien Jean-Baptiste, Michel Jonasz, Bernadette Lafont, Edouard Montoute, Firmine Richard
Photo : Myriam Vinocour
Musique : Erwann Kermorvant
Durée : 1h30
Sortie : 25/03/2009
Jean-Gabriel, marié et père de trois enfants, vit de petits boulots et passe son temps au bar PMU du coin. Un jour, pour faire plaisir à sa fille, il promet un peu vite à toute la famille de les emmener en vacances au ski. Seul problème : cette fois-ci, s'il ne tient pas sa promesse, sa femme le quitte. Il va devoir faire preuve d'imagination sans limite pour y parvenir.
LES BRONZES FONT DU SKI
Avec le grand prix du jury et celui du public du dernier festival international de comédie de l’Alpe d’Huez sous le coude, La Première Etoile débarque dans nos salles pour nous offrir ce spectacle mignon et bon enfant autour des élucubrations d’une famille antillaise partie s’amuser dans le grand manteau blanc de la montagne. Une comédie un peu mièvre mais toujours sincère qui possède au moins le mérite de chercher à aller au-delà du stéréotype des "noirs à la neige". Même s’il s’amuse bien des quelques situations que cela peut engendrer, le premier film de Lucien Jean-Baptiste possède tous les signes distinctifs du divertissement familial disneyien et fait indubitablement penser aux dernières comédies de Steve Martin et Adam Sandler, remplies de bons sentiments et de bonnes manières comme 13 à la douzaine, Click ou encore Histoires enchantées. Famille à réunifier, sentiments à avouer, destin à reprendre en main, insouciance enfantine et affres sentimentales adolescentes, voilà donc le programme auquel est exposé ce papa dépassé, espèce d’hurluberlu qui n’a pas les pieds sur terre, le tout chaperonné par une grand-mère typique poussée au paroxysme du cliché. Si certaines situations font vraiment sourire, le film n’est pas non plus de ceux qui nous font nous rouler par terre, la faute à une trop gentille atmosphère jamais grinçante ni piquante, qui refuse de titiller certaines cordes sensibles et qui ne se risque pas au-delà de l'aventure domestique légère. Vous l’aurez compris La Première Etoile s’adresse donc à un public bien spécifique prompt à se déplacer en famille dans les salles obscures pendant les vacances scolaires et qui ne cherchera rien d'autre qu'un film léger et gentiment divertissant.