Première année

Première année
Envoyer à un ami Imprimer la page Accéder au forum Notez ce film
Première année
France, 2018
De Thomas Lilti
Scénario : Thomas Lilti
Avec : Vincent Lacoste, William Lebghil
Photo : Nicolas Gaurin
Durée : 1h32
Sortie : 12/09/2018
Note FilmDeCulte : ****--
  • Première année
  • Première année

Antoine entame sa première année de médecine pour la troisième fois. Benjamin arrive directement du lycée, mais il réalise rapidement que cette année ne sera pas une promenade de santé. Dans un environnement compétitif violent, avec des journées de cours ardues et des nuits dédiées aux révisions plutôt qu'à la fête, les deux étudiants devront s’acharner et trouver un juste équilibre entre les épreuves d’aujourd’hui et les espérances de demain.

FORMEZ LES RANGS !

Il y a une forme de candeur dans le cinéma de Thomas Lilti, une sorte de naïveté bienvenue qui nous faire dire, et ressentir, que quoi qu’il arrive, malgré les épreuves, la douleur, les échecs, les injustices et la dureté du milieu, tout finira bien et que les routes seront enfin tracées comme elles se doivent. C’était déjà le cas dans Hippocrate et dans Médecin de campagne, c’est encore le cas dans ce Première année. Œuvre solide, empathique et humaniste ou le réalisateur passe au crible la brutalité d’un système basé sur l’ultracompétitivité et l’aberrante phase d’apprentissage robotique, ce troisième long confirme la spontanéité de son auteur (même si elle finit par s’étioler quelque peu depuis Hippocrate) et du traitement de ses sujets, une fraicheur toujours prégnante et salutaire. A la fois croquis social et parcours initiatique, Première année est également une belle histoire d’amitié menée tambour battant par le duo Lacoste / Lebghil à l’alchimie palpable, deux personnages au parcours et à la vocation aussi éloignés que complémentaires et qui nous transportent dans ce monde impitoyable de la compétition où les amitiés sont plus que fragiles, où l’amour est proscrit et où la vie devient une parenthèse. Et même s’il n’est pas de la trempe de ces film remplis d’étincelles et de coups de génie, Première année s’assure malgré tout d’un savoir-faire efficace et habile qui nous embarque de la première à la dernière image sans jamais nous assommer et fini d’asseoir la réputation de conteur de Lilti qu’on demande désormais à voir évoluer en dehors du milieu hospitalier (en tout cas quand il en aura fini avec la déclinaison en série d’Hippocrate).

par Christophe Chenallet

Commentaires

Partenaires