The Powerpuff Girls

The Powerpuff Girls
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Powerpuff Girls (The)
États-Unis, 2002
De Craig McCracken
Scénario : Charlie Bean, Lauren Faust, Craig McCracken, Paul Rudish, Don Shank
Avec : Elizabeth Daily, Roger L. Jackson, Tom Kane, Tara Strong
Musique : James L. Venable
Durée : 1h27
Sortie : 28/08/2002
Note FilmDeCulte : ****--
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Tandis que Townsville est en proie à une criminalité grimpante, le Professeur Utonium crée par accident 3 parfaites petites filles, Blossom, Bubbles et Buttercup, qui révèlent très vite des superpouvoirs. Tandis qu'elles doivent apprendre à les contrôler, la population va les rejeter et les considérer comme des monstres…

Les Supers Nanas - Powerpuff girls, le film - BA - FRenvoyé par _Caprice_. - Regardez plus de films, séries et bandes annonces.

Dessin animé culte aux USA, The Powerpuff Girls (PPG) est pourtant méconnu en France (et diffusé sous le mauvais titre "Les Supernanas"). Pour une fois, on délaisse les D.A. japonais plus ou moins inspirés du manga et, tandis que les Pokemon cartonnent depuis un moment dans les cours de récré, ces Wonder Women miniatures font leur petit bonhomme de chemin dans le cœur d'un public attendri par leurs jolis minois et leurs grands yeux. Et fait étonnant, ces superhéroïnes aux pouvoirs extraordinaires (force incroyable, capacité de voler, yeux lasers, rapidité…) touchent essentiellement une audience féminine et de tout âge. Si on tombe d'emblée sous le charme de leurs bouilles rondes et de leurs petites couettes, le merchandising monstre (surtout aux USA) qui existe autour d'elles nous séduira encore plus, avec simplement quelques objets typiquement "girlie": couleur rose, un peu de fourrure, de paillettes et de petits cœurs... Car les PPG sont avant tout des petites filles, créées avec "du sucre, des épices, et plein de bonnes choses", plus un ingrédient tombé par accident dans la marmite du savant Professeur Utonium: l'agent X.

Ainsi, tandis que le Professeur, réjoui de cette paternité spontanée, envoie les petites à l'école, celles-ci vont vite découvrir leurs pouvoirs et… détruire la ville en jouant "à chat". Rejetées par tous, elles ressentent vite leur différence et leur condition de "monstres". Ceci n'est pas sans rappeler la problématique de X-Men puisque, comme les mutants du Professeur Xavier, les PPG vont avoir à cœur de s'intégrer à la population de Townsville. Le film va ainsi nous narrer tout le commencement de leur future lutte contre le crime. On pouvait craindre qu'il soit juste un long épisode (très long même, car les épisodes sont très courts – une dizaine de minutes), or les scénaristes, en particulier leur créateur Craig McCracken, ont eu la bonne idée de nous raconter la genèse de leur histoire. On découvre ainsi non seulement comment les PPG sont nées, mais aussi qui est leur futur ennemi juré, le singe Mojo Jojo (et on appréciera grâce à lui les petites références à La Planète des singes et King Kong) et comment le maire leur demanda de l'aider à combattre les criminels.

McCracken, comme pour la télévision, a ici tout supervisé, du début à la fin. La fidélité est ainsi garantie et les dessins originaux, complètement 50's, nous en mettent plein la vue. Les couleurs fusent, d'autant plus que tout est dessiné à la main! L'équipe s'est cependant servi de la technologie numérique pour le long métrage, afin d'avoir un meilleur contrôle et un meilleur résultat final, mais le savoir-faire est intact. Seul le scénario pâtit du passage au grand écran: tandis qu'à la télévision 10 minutes suffisent pour le déroulement d'une histoire, ici tenir presque 1h30 tient de l'exploit, et même si l'action est présente, il y a beaucoup d'intermèdes, longs et enfantins, qui peinent à maintenir l'attention du public. Les personnages ont beau être adorables et de plus bien dépeints (très vite, les 3 PPG ont chacune leur caractère propre, ce qui les rend plus humaines et d'autant plus attachantes), au final, seuls les plus petits y trouveront leur compte de bout en bout.

par Marlène Weil-Masson

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