Pour le meilleur et pour le rire
Just Married
États-Unis, 2003
De Shawn Levy
Scénario : Sam Harper
Avec : Christian Kane, Ashton Kutcher, Monet Mazur, David Moscow, Brittany Murphy, David Rasche
Durée : 1h35
Sortie : 09/07/2003
Sarah, jeune écrivain prometteuse habitant à Beverly Hills, est persuadée d’avoir trouvé en Tom, animateur radio sans ambition, l’homme de ses rêves. Ainsi, après seulement quelques mois, elle demande à Tom de l’épouser au grand dam de sa famille. Le lendemain de leurs noces, les deux jeunes époux s’envolent vers l’Europe pour leur lune de miel sans se douter qu’elle sera la ruine de leur couple.
Enième comédie romantique sur les aléas du mariage, Pour le meilleur et pour le rire a cela d’original qu’il ne se concentre non pas sur les préparatifs de la cérémonie ou sur la monotonie de la vie de couple à long terme, mais sur le court terme et les questions que peuvent se poser de jeunes époux au lendemain de leurs noces. Alors qu’en général la mariée pleure de peur que la journée qui se doit d'être la plus belle de sa vie ne se déroule pas selon ses plans, ici elle s’effondre à l’idée qu’elle vient d’accomplir son rêve de toujours et qu’elle se retrouve désormais face à l'inconnue. C’est bien beau la romance, la robe blanche, le château en Suisse et les gondoles à Venise, mais concrètement, qu’est-ce qui vient juste après le mariage? C’est cette question que ce film pose de façon fort amusante. Bourré de petits gags sympathiques, il nous montre deux jeunes gens qui découvrent au cours de leur voyage de noce que le mariage, c’est apprendre à se connaître et qu’une lune de miel, contrairement à ce que dit Hugh Grant dans Quatre mariages et un enterrement, n’est pas forcément si douce qu’on pourrait le croire.
Malgré ce petit air frais que souffle le scénario, Pour le meilleur et pour le rire reste un film mineur du genre, bien en deçà du récent Comment se faire larguer en 10 leçons. Nageant entre teen-movie et comédie romantique il souffre principalement de son jeu d’acteur. Brittany Murphy, fort charmante au demeurant, se montre vite irritante à force d’arborer des sourires crispants façon Goldie Hawn dans ses mauvais jours. Ashton Kutcher de son côté, même s’il tire ici son épingle du jeu, a un peu de mal à se débarrasser de son attitude de grand dadet un peu bêta qui fait pourtant tout son charme dans That 70’s Show. Quant au seconds rôles, ils sont tous caricaturaux et grotesques. La panoplie s’étend du jeune prétendant beau gosse, riche et instruit, à la bimbo italienne en sous-vêtements rouges, en passant par le domestique asiatique ridiculisé au possible ou les parents snobs pas sympas, le papa gentil bon conseil, l’hôtelier français mesquin, etc. En bref, il ne faut voir dans ce film, rien d’autre qu’une fable sur une lune de miel qui tourne au vinaigre (tout à fait banal d’après le scénariste).