La Plus Belle Victoire

La Plus Belle Victoire
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Plus Belle Victoire (La)
Wimbledon
, 2004
De Richard Loncraine
Scénario : Adam Brooks, Jennifer Flackett, Mark Levin
Avec : Paul Bettany, Kirsten Dunst, Jon Favreau, Sam Neill, Austin Nichols
Durée : 1h38
Sortie : 20/10/2004
Note FilmDeCulte : **----

Peter Colt, ancienne gloire du tennis, n’est aujourd’hui plus que l’ombre de lui-même. Classé 119e mondial, il écume les tournois de qualification en attendant une retraite qui, à 31 ans, s’approche à grands pas. Entre un béguin pour une jeune joueuse, la concurrence de nouvelles têtes et un dernier Wimbledon, Colt prépare ce qui pourrait être son ultime exploit.

GAZON MAUDIT

Du Cercle infernal à Richard III, Richard Loncraine a fait part, durant sa carrière, d’un éclectisme pour le moins imprévisible, et qui a fait naître autour de La Plus Belle Victoire (traduction niaiseuse d’un Wimbledon pourtant très éloquent) une curiosité tout à fait légitime. Las, si l’escadron héroïque de la comédie romantique so british est bien en place (une production Working Title, dont les enfants se nomment Quatre mariages et un enterrement, Coup de foudre à Notting Hill ou encore Love Actually), la recette manque cette fois singulièrement de piquant. Loncraine ne fait pas grand chose d’un décor qui avait le mérite d’être original (love story en terrains de tennis), hachant des échanges aux pirouettes numériques assez peu convaincantes, et ôtant aux rencontres enchaînées à toute allure leur dynamique et leur intensité dramatique. Mieux vaut laisser de côté les considérations tennistiques tant les détails improbables se rassemblent en une énorme cascade qui inonde le film d’un bout à l’autre. Reste la pure comédie romantique, poussée sur des rails, sans jamais que le paisible wagon ne sorte de sa route un peu étroite. Et si une Kirsten Dunst à croquer ressort avec joie sa composition rôdée d’adorable petite peste, Paul Bettany semble moins à l’aise dans le registre amoureux, trop sec et froid pour être attachant. Les seconds rôles sont, eux, proprement indigents, et ne jouent qu’un rôle schématique dans un scénario sans surprise, signé notamment de l’un des auteurs du Journal de Bridget Jones où, là encore, l’histoire de loser magnifique n’est prétexte qu’au chant glorieux de perdants qui n’en finissent pas de gagner. Les aficionados apprécieront peut-être un certain savoir-faire global, mais l'on peut regretter que la partie se contente d’échanges de fond de court sans grand panache.

par Nicolas Bardot

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