Ploy
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Thaïlande, 2008
De Pen-Ek Ratanaruang
Scénario : Pen-Ek Ratanaruang
Avec : Lalita Panyopas, Apinya Sakuljaroensuk, Pornwut Sarasin
Photo : Pipat Permpoon
Durée : 1h47
Sortie : 16/04/2008
Un hôtel à Bangkok… Wit et Dang, mariés depuis sept ans et vivant aux Etats-Unis, reviennent en Thaïlande pour assister à des funérailles. A cinq heures et demie du matin, ils pénètrent dans la chambre 603 pour dormir quelques heures… Pendant ce temps, dans le même couloir, chambre 609, Nut, le barman, y a retrouvé secrètement Tum, la femme de chambre, pour un tête-à-tête résolument plus sensuel…
LE THAI NE COMPTE PAS
Théorème de Pier Paolo Pasolini filmé par un réalisateur thaïlandais. Ploy, quatrième long métrage de Pen-ek Ratanaruang à parvenir sur nos écrans, a les qualités et les défauts de ses précédents films présentés en France. Sur le plan esthétique, Ploy est sublime, avec une captation languide et sensuelle du mal-être d'une certain jeunesse thaïlandaise. On retrouve là les éléments qui ont séduit la critique dans le très beau Last Life to the Universe, avec des dialogues minimalistes et une atmosphère érotique en diable. Hélas, comme dans Invisible Waves, le parfum enivrant des premières minutes finit par s'envoler, comme si le réalisateur de Monrak Transistor avait tout simplement oublié d'écrire une intrigue, de tisser des liens forts entre les personnages pour raconter une histoire crédible. Le thriller de la seconde partie arrive comme un cheveu sur la soupe alors que les scènes entre le barman et la femme de chambre, aussi excitantes soit-elles, ajoutent inutilement du souffre au canevas principal, le récit d'un couple au bord de la séparation, troublé par l'arrivée d'une jeune nymphette.
