Champs Elysées Festival: Piercing
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Reed embrasse sa femme et son jeune fils avant de partir, semble-t-il, en voyage d’affaires. Dans sa valise, il n’a pourtant rangé ni vêtements, ni trousse de toilette, mais un nécessaire pour réussir le crime parfait. Car Reed a tout prévu dans les moindres détails. Il va monter dans une chambre d’hôtel, faire appel aux services d’une call-girl et la tuer à son arrivée, soulageant enfin son irrépressible envie de meurtre. Mais Jackie, la séduisante et mystérieuse prostituée qu’il fait monter dans sa chambre, pourrait bien mettre son plan à mal. Lorsqu’un événement imprévu vient perturber le cours des choses, Reed et Jackie débutent une partie haletante du jeu du chat et de la souris…
TROU NOIR
On a découvert le jeune Américain Nicolas Pesce avec The Eyes of My Mother, un fascinant film d'horreur à l'imaginaire singulier, visuellement splendide, et resté inédit dans les salles françaises. Piercing est lui aussi réussi esthétiquement, dans un tout autre registre : au noir et blanc de lugubre conte de fées succède une explosion de couleurs pop assez délicieuse. Piercing est très stylisé, pas seulement dans sa mise en scène mais aussi sa narration qui n'a pas peur de jouer sur les artifices. Le jeu fétichiste auquel se prêtent ses protagonistes (dont la toujours parfaite Mia Wasikowska) pourrait être juteux et réjouissant... là où le film semble malheureusement tout sec et figé. Faiblement construit, le long métrage n'installe aucune tension et sa vacuité saute de plus en plus aux yeux, jusqu'au dénouement aussi gratuit que culotté. On reste néanmoins curieux de ce que ce talent prometteur pourra réaliser par la suite...
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Piercing est présenté cette semaine au Champs Elysées Film Festival.
