Perpetrator

Perpetrator
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Perpetrator
États-Unis, 2023
De Jennfier Reeder
Scénario : Jennfier Reeder
Avec : Alicia Silverstone
Durée : 1h41
Note FilmDeCulte : *-----
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Jonny est une adolescente insouciante envoyée chez sa tante Hildie, avec laquelle elle n’avait plus de contact. Le jour de ses 18 ans, elle subit une métamorphose radicale : un sort familial qui la redéfinit, appelé Forevering. Lorsque plusieurs adolescentes disparaissent dans sa nouvelle école, Jonny se lance à la poursuite du Perpetrator.

PERPÈTE POUR JENNIFER

Vous voyez quand un ami vous dit "viens je t'emmène quelque part mais je te dis pas où, c'est une surprise"? On veut bien jouer le jeu au début, ça peut être excitant, le suspense qui monte, et parce qu'on fait confiance à la personne. Mais Perpetrator n'est pas votre ami et à un moment faut arrêter de se moquer du monde. Faut arrêter de prendre la confiance. Découvrir un film sans ne rien en savoir, ce qui est souvent le cas en festival, quand on a lu le synopsis au moment de l'annonce de la sélection mais plus depuis pour se laisser cueillir, laisse la place à la surprise. Tant de films collent aux conventions d'écriture et à des trajectoires téléphonées que ne pas savoir où va le récit peut être agréable. Mais parfois c'est simplement le signe d'un film mal écrit qui ne sait pas trop où il va. Et c'est le cas ici. D'ailleurs, le synopsis ci-dessus présente comme pitch un incident qui n'arrive qu'au bout d'une heure de film (!). Avant cela (et même après malheureusement), l'exercice traîne la patte à exposer quatre ou cinq concepts fantastiques hétérogènes et pas clairs (l'héroïne hérite donc d'une condition qui lui permet de 1. ressentir les émotions des autres, mais aussi de 2. changer de visage et inexplicablement de 3. pouvoir plonger dans une dimension parallèle lorsqu'elle traverse une flaque de son sang??? et 4. elle finit par avoir des dents aiguisées...). L'univers mord également plus qu'il ne peut mâcher avec un monde où les adultes sont obsédés par la chirurgie esthétique dans une école privée surréaliste qui favorise les exercices d'alerte intrusion, peut-être à cause des disparitions récentes. N'en jetez plus. Une fois que la protagoniste adopte un objectif (arrêter le tueur), l'intrigue devient prévisible et le film par conséquent encore plus ennuyant, et malgré tout ce qu'il brasse de body horror, on est bien en peine de réussir à savoir ce que Jennifer Reeder cherche à raconter exactement (au-delà d'une éventuelle métaphore des règles et du passage à l'âge adulte et de la prédation masculine). Mais au moins, on saura qu'elle aime Lost Highway et Under The Skin.

par Robert Hospyan

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