Pensionnat (Le)
Ton est désemparé lorsque son père l’envoie vivre dans un pensionnat où il recevra, pense-t-il, une meilleure éducation. L’intégration compliquée de Ton ne s’arrange pas lorsque quelques camarades lui racontent ces légendes qui disent l’endroit hanté.
LE PENSIONNAT ET SES FANTOMES
Dans le registre du récit initiatique, amer ou nostalgique, le film de pensionnat fait presque figure de genre en soi, laboratoire des peurs enfantines et loupe grossissante de la solitude dans des dortoirs pourtant remplis. Le Pensionnat du Thaïlandais Songyos Sugmakanan ne tient jamais vraiment ses promesses car il n’est jamais assez subtil pour rendre intéressante (d’un point de vue humain, ou fantastique) cette histoire vue et revue, sorte de sous Echine du diable mais sans personnalité, sans sensibilité particulières. Juste une propension à surligner, par la musique pas futée ou les cheveux de l’actrice principale, ce que le récit veut montrer de mal être, de crainte, de tristesse, de joie ou d’amertume. Jamais de demi-mesure et une main lourde accentuée par un rythme défaillant, dans ce conte ultra répétitif où l’on a l’impression de passer la moitié du temps aux pissotières. Il reste malgré tout un bel objet sauvé par le savoir-faire formel de son réalisateur et de son chef op’, celui-ci brillant notamment lors de sombres extérieurs où la poésie blessée du film semble enfin prendre.