Parents

Notez ce film

Parents
Forældre
Danemark, 2016
De Christian Tafdrup
Scénario : Christian Tafdrup
Durée : 1h26

Note FilmDeCulte :

Et si les parents retrouvaient une seconde jeunesse, au moment où les enfants quittent le foyer? L’expression est à prendre au pied de la lettre...

LES ENFANTS (PAS) TERRIBLES

Que se passe-t-il dans la vie des parents lorsque leur fils unique quitte le foyer? Comment papa et maman redeviennent un couple lorsqu'ils se retrouvent à nouveau seuls? Parents répond avec un drôle de pitch. Dans un premier temps, le ton est celui de la comédie dramatique: retrouvant une liberté oubliée, les protagonistes du film oublient peu à peu leur rôle. Ils se surprennent à ne plus vraiment écouter quand fiston leur parle, se mettent à glousser comme des ados. En zigzaguant entre un léger mauvais esprit et une bienveillance amusée, les deux comédiens rendent leur insouciance retrouvée très attachante. Le film change pourtant de registre en empruntant au conte de fées: en pénétrant dans un lieu interdit (leur ancien appartement de jeunesse, retrouvé comme par magie), ces deux enfants vont subir en coup du sort... dont il est difficile de parler sans trop en dire !

Ce qu'on peut dire, c'est que l'idée est merveilleuse, irréelle. On peut hélas également dire que passé cet audacieux changement de registre, le film se casse bien la figure. Le problème n'est évidemment pas le manque de vraisemblance (qui irait reprocher cela à un film fantastique ?), mais le manque de crédibilité. Toutes les réactions du fils demandent par exemple un trop grand saut de foi pour ne pas être qualifiées d'arbitraires. Difficile de s'attacher à son personnage. De nouveaux comédiens entrent en jeu, bien moins charismatiques, et leurs péripéties sont traitées comme du théâtre de boulevard. Doit on rire? S'émouvoir? Parents ne semble pas toujours savoir sur quel ton danser, et semble surtout ne plus savoir quoi faire du tout de son idée de départ. Un autre virage dramatique tiré par les cheveux (les cheveux les moins subtils de la famille des "films de règlements de compte familiaux") vient alourdir l'ensemble, et si le long métrage retombe sur ses pattes (ouf) d'un coup de baguette magique, cette fois le tour de passe-passe est trop gros pour faire effet. Dommage.