Pandorum
 |
 |
 |
 |
 |
Notez ce film |
États-Unis, 2009
De Christian Alvart
Scénario : Travis Milloy
Avec : Le Cung, Ben Foster, Cam Gigandet, Dennis Quaid, Antje Traue
Photo : Michl Britsch
Musique : Wedigo Von Schultzendorff
Durée : 1h45
Sortie : 30/09/2009
Deux astronautes, le Lieutenant Payton et le Caporal Bower se réveillent dans leur gigantesque vaisseau spatial après un long séjour en hyper-sommeil. Désorientés et plongés dans le noir, ils ne se souviennent ni de leurs identités ni de leur mission. Les seuls sons qui leur parviennent sont des vibrations provenant du coeur du vaisseau. Le Caporal Bower part en exploration et ne tarde pas à découvrir quelques survivants qui vivent cachés, traqués par d'effroyables créatures. Ensemble ils vont essayer de découvrir ce qui s'est réellement passé lors de cette mission.
DANS L’ESPACE, PERSONNE NE VOUS ENTENDRA CRIER
Quand l’Allemand Christian Alvart, réalisateur du réussi Antibodies, croise le chemin du plus californien des réalisateurs anglais, soit le sale gosse Paul W.S. Anderson, capable et coupable d’un Event Horizon comme d'un Alien Vs Predator, cela donne Pandorum, un nouveau film de SF horrifique frôlant le haut du panier du genre mais n’atteignant pas non plus les cimes d’Alien. C’est vrai qu’il faudrait un nombre incalculable de qualités pour un jour arriver à supplanter le chef d’œuvre de Ridley Scott. Pourtant, des qualités, le film d’Alvart n’en est pas dépourvu, notamment dans sa forme. Entre un design efficace d’un vaisseau aux alcôves labyrinthiques et aux coursives organiques, une bonne tension paranoïaque distillée tout du long et une interprétation plutôt convaincante (encore une fois Ben Foster est un régal de chaque instant), le film séduit suffisamment pour pouvoir prétendre à rejoindre d’autres série B du même genre comme l’excellent Pitch black de David Twohy ou le susnommé Event Horizon. Après, on pourra toujours reprocher au film son twist final malvenu qui ne sert pas du tout cette intrigue minimaliste qui se suffisait à elle-même (le film tenait suffisamment bien la route pour ne pas avoir besoin de s'engluer avec ce final décevant), ainsi que le look des intrus ayant pris racine dans les intestins d’un vaisseau, ces derniers rappelant un peu trop les fameux crawlers de The Descent. Mais malgré ces deux fausses notes, Pandorum reste un très honnête et pas trop prétentieux palliatif à trop de films au rabais qui pourtant se pavanent en croyant révolutionner le genre.
