Out of Time

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Out of Time
États-Unis, 2003
De Carl Franklin
Scénario : Dave Collard
Avec : Robert Baker, John Billingsley, Dean Cain, Sanaa Lathan, Eva Mendes, Denzel Washington
Durée : 1h45
Sortie : 28/01/2004
Note FilmDeCulte : **----

Le chef de la police Matt Whitlock doit résoudre une enquête, avant de devenir lui-même le suspect numéro un.

IL EST VENU LE TEMPS DES SOUS-FILMS

Au programme de Out of Time, rien de véritablement honteux. On se demande juste quel était l’intérêt des principaux protagonistes de l’entreprise. Il y a quelques années, Le Diable en robe bleue marquait la première collaboration entre Denzel Washington et Carl Franklin. Si l’ouvrage n’avait rien de mémorable, il conservait néanmoins le mérite d’une rare tentative de film noir d’époque. Aujourd’hui, les deux comparses recyclent les codes du même genre sans jamais les réinventer ou innover un tant soit peu dans leur traitement. Regardez cette affiche criante de vérité. On jurerait qu’il s’agit de la jaquette d’une production Menahem Golan, échappée du Marché du Film de Cannes pour échouer dans les rayons d’un vidéo-club. Si le nom de l’acteur ne figurait au générique, rien de différencierait le film d’une production "Hollywood Night", tant la forme est par moments grossière. L’espace de quelques plans, Franklin se prend pour Michael Bay et multiplie les travellings circulaires excessivement rapides, visant à bien souligner les prises de conscience du héros. Après une trop longue exposition, le récit démarre enfin et permet très brièvement à la mise en scène d’insuffler un minimum de rythme au métrage. Les efforts du personnage pour effacer ses traces se révèlent assez distrayantes pendant une demi-heure. Et on termine sans se forcer avec un petit retournement final de rigueur et un dénouement expédié. Pourquoi cette simple description? Afin d’exposer la triste nature du produit: au même titre qu’un Crimes et pouvoir, Out of Time s’avère totalement alimentaire, tant dans la filmographie de ses comédiens que dans l’année cinématographique. Jamais vraiment ennuyant, juste vulgairement bénin.

par Robert Hospyan

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