Out of Inferno
Chine, République populaire de, 2013
De Danny Pang, Oxide Pang
Durée : 1h47
Lors d'une des journées les plus chaudes de l'année, un incendie se déclare dans un immense building...
PETIT FEU
La France a oublié les frères Pang : il y a quelques années, le film d’horreur The Eye et le thriller Bangkok Dangerous sortaient en salles tandis que Re-Cycle était sélectionné à Cannes. Depuis leur propre remake de Bangkok Dangerous avec Nicolas Cage, aucun des 8 films réalisés par les frères entre temps n’est sorti chez nous. Production chinoise, Out of Inferno c’est, pour simplifier, La Tour infernale en Asie. Le film de John Guillermin a, comme L’Aventure du Poséidon et Tremblement de terre, établi les codes du genre. Le film catastrophe doit être une expérience cathartique – et ces films racontent l’histoire d’une Amérique qui se relève toujours. Pour que la catharsis marche, le spectacle doit être terrible et cruel. C’est aussi le genre du guilty pleasure où les mises à mort sont aussi sadiques que cruelles : victimes enflammées au ralenti dans La Tour…, mamounette déchiquetée par des débris dans Tremblement…, etc.
Out of Inferno fait tout autre chose. La violence est régulièrement poussée hors champ, expulsant le spectacle cathartique et pervers et privilégiant une tension de film d’action. Les mises à mort ne sont pas assez dramatisées, et l’emphase inhérente à un genre aussi pompier que le film catastrophe tombe du coup un peu à plat, qu’il s’agisse de ces moments cheesy-virils avec hugs de bro et ces la vie continue avec une tape sur l’épaule. Pourtant, Out of Inferno se laisse regarder grâce au savoir-faire d’Oxyde et Danny Pang. Si l’incendie de ce long métrage est probablement l’incendie le plus rapide du monde (en un clin d’œil, une tour immense semble dévorée), l’avantage est que les scènes de catastrophes s’enchainent à un rythme relativement efficace. Même si le long métrage est un peu trop aseptisé pour combler totalement le fan de film catastrophe...