Etrange Festival: Open Windows

Etrange Festival: Open Windows
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Open Windows
Espagne, 2013
De Nacho Vigalondo
Scénario : Nacho Vigalondo
Avec : Sasha Grey, Elijah Wood
Photo : Jon Dominguez
Durée : 1h40
Note FilmDeCulte : ****--
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A la suite d’un concours, Nick gagne un dîner avec Jill Godard, son actrice favorite. Mais celle-ci refuse, à la suite de quoi Chord, manager de la diva, permet à Nick de surveiller en permanence son idole par ordinateur…

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On le sait, Nacho Vigalondo n’est pas le genre de réalisateur à se reposer sur ses acquis. Car plutôt que de foncer tête baissée vers certains genres qu’il maitrise plutôt bien, l’homme préfère toujours s’amuser avec les codes pour proposer une autre formule et/ou un exercice de style toujours passionnants. Du coup, après Timecrimes qui mélangeait les codes du slasher au thème du paradoxe temporel et Extraterrestre qui prenait comme toile de fond une invasion alien pendant un vaudeville, il était logique que son troisième long brouille lui aussi les pistes. Aujourd’hui, c’est donc avec les codes du found footage, qu’il insère dans un cyber thriller, que le réalisateur s’amuse.

Relecture moderne de Fenêtre sur cour dynamitée par une astuce visuelle exploitée durant tout le film (qui se déroule entièrement au travers de webcams et autres applications de l’ordinateur du héros), Open Windows profite à fond de l’imagination débridée de son géniteur pour triturer le genre et repousser ses règles limitées. Épaulé par un Elijah Wood en pleine forme, et qui semble prendre toujours autant de plaisir à venir faire un tour sur les plateaux un peu conceptuels (cf Maniac et sa vue subjective), Vigalondo s’amuse à coudre et découdre son récit pour mieux manipuler son protagoniste, comme ses spectateurs. Seulement, il faut se rendre à l’évidence : même si le concept tiens plutôt bien la route, il a aussi vite fait de tourner en rond (notamment dans un troisième acte qui peine réellement à légitimer l’affaire). Et ce bel effort de se retrouver quelque peu enlisé malgré certaines pirouettes tentant de ranimer la flamme. Mais on pardonnera malgré tout cette baisse de régime, tant réalisateur, scénaristes et monteur ont réussi à proposer une œuvre différente et assez originale dans sa forme.

par Christophe Chenallet

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