Ong Bak 2
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Thaïlande, 2008
De Tony Jaa, Panna Rittikrai
Avec : Tony Jaa
Durée : 1h28
Sortie : 22/07/2009
Thaïlande, XVème siècle. Prisonnier de marchands d'esclaves qui comptent se débarrasser de lui en le livrant aux crocodiles, le jeune Tien est sauvé par le mystérieux Chernang, commandant des bandits de Garuda. Sous son aile, l'enfant va bientôt apprendre à maîtriser une multitude d'arts martiaux, les techniques guerrières et le maniement de nombreuses armes blanches. Désormais adulte, Tien passe avec brio les épreuves faisant de lui un combattant accompli, et devient l'un des membres les plus respectés des Garuda. Mais le jeune homme est animé depuis son enfance par un sombre désir de vengeance que rien ne pourra arrêter. Sa cible : le terrible seigneur Rajasena, responsable de ses malheurs passés, et qu'il ne pourra atteindre qu'une fois ses redoutables lieutenants vaincus...
APOCALYPTOR
On avait bien cru assister à la résurrection du genre avec les sorties successives d'Ong Bak, Born to Fight et L'Honneur du dragon ainsi qu' à la naissance d'un énième "petit dragon" lorsqu'on a croisé pour la première fois la furie de Tony Jaa. Mais l'effervescence fut de bien courte durée et le soufflé de retomber quasiment aussi sec et sans véritable raison. Maintes fois annoncé depuis, mais sans jamais de réelles promesses d'existence, Ong Bak 2 débarque donc par surprise dans les salles pour mieux épancher la soif de tous les fans de films de tatanes. Sauf que ces aficionados du coup de latte dans la tronche et du cri qui tue seront peut-être un brin décontenancés par la tournure prise par cette suite. Car cette séquelle (même si l'action se situe six siècles plus tôt) du film de Prachya Pinkaew possède une certaine ambition et pas des moindres : devenir une quasi fresque (décors et costumes somptueux en sus) pouvant prétendre à rivaliser avec les ambitieux wu xia pian chinois. Rassurez-vous tout de même, la castagne reste ici le mot d'ordre principal, mais se fait plus logique qu'a l'accoutumée. Furieux et barbare mais le cul entre deux chaises (on ne sait plus trop à quelle famille appartient le film), Ong Bak 2 brasse donc un peu plus large (et c'est tant mieux) que la bande démo du parfait petit cogneur du premier volet où tout ce qui se faisait de destructible chez un homme était solidement et impitoyablement sollicité, pour injecter avec plus ou moins de finesse des valeurs, du sens éthique et de la philosophie bouddhiste à l'histoire de ce héros tragique. "Le message essentiel du film est que le plus grand combat n'est pas celui qu'on mène contre autrui, mais celui contre soi-même" dixit Jaa, qui incarne un Tien luttant entre Bien et Mal, trop animé par ses désirs de vengeance. Mouais. L'excuse est un peu facile mais accordons leur le bénéfice du doute. Vous l'aurez ainsi compris, l'acteur-réalisateur et son comparse de mise en scène ont donc décidé d'étoffer quelque peu l'emballage de leur histoire pour mieux nous vendre un produit de latte légèrement plus haut de gamme dans le fond comme dans la forme en attendant le futur troisième opus qui unifiera les trois œuvres en seul et même bloc unitaire. Parce que le lien logique entre le moderne premier épisode et ce costumé deuxième film n'est pas des plus évidents.
