On the Ice

On the Ice
Envoyer à un ami Imprimer la page Accéder au forum Notez ce film
On the Ice
États-Unis, 2011
De Andrew Okpeaha MacLean
Scénario : Andrew Okpeaha MacLean
Avec : Josiah Patkotak
Photo : Lol Crawley
Musique : iZLER
Durée : 1h36
Sortie : 14/12/2011
Note FilmDeCulte : **----
  • On the Ice
  • On the Ice

Qalli et Aivaaq, deux adolescents de la communauté Iñupiaq, mènent une vie sans histoire dans une petite ville isolée du nord de l’Alaska. Un matin tôt, ils décident de partir à la chasse aux phoques avec James, un de leurs amis. Une dispute éclate entre les trois garçons et se termine par la mort accidentelle de James. Liés par ce sombre secret, les deux adolescents inventent mensonges sur mensonges afin de ne pas éveiller les soupçons de leur communauté.

MAN VS WILD

On The Ice est un film simple, très simple. Trop, peut-être. Au commencement du long métrage il y a pourtant une ambition double. Tout d’abord celle de raconter une histoire quasi-archétypale : un récit de rivalité entre frères et de lutte pour l’honneur dans une communauté isolée. Les personnages et leurs actions sont si proches du mythe que le film pourrait presque verser dans le pur symbolisme (un peu à la manière de Kornel Mundruczo dans le beau Delta), si Andrew Okpeaha MacLean ne choisissait au contraire la voie d’un réalisme mou, du quotidien le plus flagrant, loin d’éventuels accents de légende.

L’autre ambition du film se trouve justement là : être à la fois une fiction et documenter. Ce qui fait l’intérêt de On The Ice, c’est bien la peinture de cette communauté inconnue du nord de l’Alaska et de ses contradictions (entre rituels inuits et rêves de jeunesse dorée américaine). C’est aussi hélas ce qui fait rapidement la limite du film. Ne dit-on pas qu’un bon scénario doit pouvoir être transposé dans tous les contextes (époques, cultures) sans perdre de sa force ? L’inversion de l’équation fait penser que, si on le transposait dans un contexte culturel familier, On The Ice perdrait toute singularité. La carte postale éducative est appréciable, mais les cinéphiles resteront sur leur faim s’ils attendent des qualités plus purement cinématographiques. Mis en scène sans souci d’originalité, un casting de comédiens amateurs certes authentiques mais souvent maladroits, personnages un peu trop simples pour être vraiment vivants… le film cumule des défauts face auxquels on serait sans doute moins tolérant ailleurs. Rien de bien honteux, mais on a du mal à trouver une vraie personnalité derrière tout cela, et on se pince un peu en voyant que le film a remporté le prix du meilleur premier film au festival de Berlin cette année…

par Gregory Coutaut

Commentaires

Partenaires