Les Nouveaux Héros
Big Hero 6
États-Unis, 2014
De Don Hall, Chris Williams
Scénario : Daniel Gerson, Robert L. Baird, Jordan Roberts d'après Big Hero 6
Avec : Scott Adsit, James Cromwell, Daniel Henney, T.J. Miller, Ryan Potter, Alan Tudyk
Musique : Henry Jackman
Durée : 1h42
Sortie : 11/02/2015
Un petit génie de la robotique nommé Hiro Hamada, se retrouve embarqué dans un complot criminel qui menace de détruire la paisible ville high-tech de San Fransokyo. Avec l’aide de l’un de ses plus proches compagnons – un robot nommé Baymax –, Hiro s’associe à une équipe de jeunes amateurs qui s’est donné pour mission de sauver la population.
HIRO IS MY HERO
Alors que la compagnie Marvel a été acquise par Disney il y a cinq ans, c’est pourtant la première fois que cette dernière offre une adaptation de l’un de ses comics sous la forme d’un film d’animation. Destinée à un plus jeune public, cette version a été modifiée pour son passage de la page à l’écran, tant esthétiquement (on est loin du style manga de la BD) que narrativement, le comic ne servant finalement que de matériau de base, dans le même genre que Raiponce. Avec à sa barre des anciens de chez Pixar, qui plus est sous la tutelle de John Lasseter, cette adaptation bénéficie d’une animation irréprochable et d’un design général, nous offrant un San Francisco japonisé, très étudié et riche en détails. Le film ayant pour cœur la relation entre un jeune ado d’abord avec son frère aîné puis avec un gros robot gonflable adorable, substitut de son frère, il alterne des moments poignants et d’autres très drôles, avec quelques petites idées de génie.
Et si la noirceur du récit peut surprendre par moments, son intelligence aussi : le jeune héros et ses nouveaux comparses sont tous des étudiants en sciences extrêmement doués chacun dans son domaine, et ils inventent ainsi littéralement leurs propres super-pouvoirs. Une vulgarisation de la science qui s’apprécie d’autant plus que rares sont les super-héros dont l’arme principale est l’intelligence. Le rythme va tambour battant mais sur la durée, là où la frénésie d’un Monstres & Cie (dont deux des scénaristes sont à l’oeuvre ici) faisait montre d’une imagination débordante, l’intrigue s’étire et l’originalité s’étiole. Déjà vu et prévisibilité sont au rendez-vous mais heureusement, le film se révélant finalement une “origin story” de l’équipe de nouveaux héros, on peut espérer une suite plus aboutie et palpitante.