Nous sommes la nuit
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Wir sind die nacht
Allemagne, 2010
De Dennis Gansel
Scénario : Jan Berger, Dennis Gansel
Avec : Anna Fischer, Karoline Herfurth, Nina Hoss, Max Riemelt, Jennifer Ulrich
Photo : Torsten Breuer
Musique : Heiko Maile
Durée : 1h45
Sortie : 29/12/2010
Lena, 20 ans, est une marginale qui vit de larcins. Lors d'une de ses virées nocturnes, elle pénètre dans un club underground et rencontre Louise, la propriétaire. Cette femme aussi belle que mystérieuse est à la tête d'un trio de vampires composé de l'ombrageuse Nora et l'élégante Charlotte. Louise tombe instantanément amoureuse de la jeune fille et la mord le soir de leur rencontre. La jeune voleuse découvre rapidement les avantages que lui procure sa vie désormais éternelle. Dans une infinie liberté, le luxe et la volupté deviennent son quotidien dans un enchaînement de fêtes et de soirées. Mais Lena comprend rapidement que la soif de sang qu'elle partage avec ses nouvelles amies à un prix.
LES MORSURES DE L'AUBE
Puisque le vampire semble bien être sur le point de se retrouver en tête d'affiche de la décennie à venir, Dennis Gansel, dont La Vague avait attiré notre attention, saute dans le train en marche et nous sort de ses cartons un projet censé être mûri depuis de nombreuses années. Sauf que ce thriller fantastique sent le projet écrit durant les jeunes années de son auteur puisqu'il y recrache sans jamais les recycler une quantité impressionnante de poncifs modernes liés aux descendants de Vlad l'empaleur, le tout avec un certain puritanisme pas vraiment de rigueur. On pensait alors que cela ne servirait qu'un premier acte pour mieux les utiliser ou les détourner à son avantage par la suite. Mais non, Gansel y va à fond tout en restant dans un premier degré le plus assumé. Un parti pris à double tranchant. Car il appartiendra à chacun d'accepter ou de rejeter ce point de vue casse-gueule. Alors bienvenue dans le refrain de la séduction, de la tentation au pays du glam rock où un rejeton de Mina Harker s'en va fricoter avec trois sorcières d'Eastwick (enfin de Berlin) afin d'apprendre à affronter la rudesse du monde adulte, les responsabilités et les choix cruciaux qui tracent la route d'une destinée. Quand on vous dit que l'originalité n'est pas vraiment le mot qui définit le mieux ce film qui essaye de faire passer la pilule de quelques grammes de finesse dans un monde de brutes. Et pourtant, certains pourront se laisser embarquer dans l'affaire tant le projet semble sincère et bénéficiant ainsi d'un certain capital sympathie. Mais pour un avenir plus serein, le vampire aura quand même besoin d'un peu plus de profondeur s'il veut éviter d'être résumé à la saga Twilight ou à un genre approximatif, réac et uniquement drapé de son héritage Hammerien.
