Nos futurs
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France, 2015
De Rémi Bezançon
Scénario : Rémi Bezançon, Jean-François Halin, Vanessa Portal
Avec : Camille Cottin, Kyan Khojandi, Pio Marmaï, Pierre Rochefort
Photo : Antoine Monod
Durée : 1h37
Sortie : 22/07/2015
Deux amis d’enfance, qui s’étaient perdus de vue depuis le lycée, se retrouvent et partent en quête de leurs souvenirs…
C'ÉTAIT MIEUX AVANT
Après un passage par le film d'animation, Rémi Bezançon garde le rythme et revient avec un nouvel opus live. Malheureusement, Nos futurs semble confirmer la tendance amorcée avec Un heureux événement et paraît moins abouti que les efforts précédents du cinéaste. Même quand ils sont calibrés, les films de Rémi Bezançon arrivent souvent à toucher juste et si l'on retrouve par fugaces instants le regard de l'auteur, ce dernier né est bien moins convaincant dans l'ensemble. La première déception est au niveau formel. Le réalisateur soignait davantage sa mise en scène dans ses précédentes œuvres. Ici, un bon nombre de champs-contre-champs plutôt plan-plan rendent les scènes de comédie assez plates et comme l'humour se fait cette fois plus basique qu'avant, le résultat manque de peps et de vraies répliques cultifiables. L'ouvrage n'est jamais déplaisant mais demeure rarement drôle.
Dans une certaine mesure, c'est le ton recherché, tant la mise en scène et l'écriture sont plus intéressantes durant les scènes "dramatiques", avec même quelques accents oniriques bienvenus. Quand il s'attarde de façon muette (notamment parce que Pierre Rochefort n'est pas un super acteur) sur le spleen de son protagoniste, le film paraît tout de suite plus incarné que dans son récit comique programmatique "réunissons les potes du lycée" qui manque de rythme et de folie. Ainsi, le récit s'avère moins abouti dans l'exploitation de son postulat de départ mais également en ce qui concerne l'arc de son personnage principal et n'évite pas une certaine prévisibilité qui enlève de la force à la conclusion. Un constat regrettable tant l'on se reconnaît dans certains thèmes, certaines scènes, certains gags... mais Nos futurs n'est pas fait de lendemains qui chantent.
