Norbit
États-Unis, 2006
De Brian Robbins
Scénario : Charles Murphy, David Ronn, Jay Scherick
Avec : Cuba Gooding Jr., Eddie Griffin, Eddie Murphy, Thandie Newton, Clifton Powell, Katt Williams
Photo : J. Clark Mathis
Musique : David Newman
Durée : 1h45
Sortie : 04/04/2007
Recueilli et élevé par un vieux restaurateur chinois, Norbit Rice rencontre à huit ans la douce et jolie Kate, dont il tombe éperdument amoureux. Un cruel destin ne tarde pas à les séparer. A neuf ans, Norbit devient à son corps défendant le protégé de Rasputia, une gamine méchamment musclée qui a jeté son dévolu sur lui. Craignant son redoutable crochet du droit, Norbit cède à ses avances et devient son petit ami. Les années passent, il épouse la mégère et tombe sous la coupe de ses trois abominables beaux-frères qui font régner la terreur dans toute la région. Mais Kate, plus radieuse que jamais, revient en ville.
AFROS, SALES ET MÉCHANTS
Grâce à son récent Golden Globe et à sa nomination à l’Oscar pour son rôle de James "Thunder" Early dans Dreamgirls, on se disait que pour ce cher Eddie, les comédies potaches c’était fini. Mais pourquoi tuer la poule aux œufs d’or quand on sait que c’est lorsque qu’il prête son corps et sa voix à plusieurs rôles, comme dans les deux Professeur foldingue (Tom Shadyac, 1996 et Peter Segall, 2000), qu’il rencontre plus que jamais les faveurs du public (ne parlons même pas de son fameux doublage de l’âne de Shrek qui bat tous les succès de l’animation)? Car c’est vrai que le jeune public ne le connaît que pour ces prestations-là et non pour ses rôles cultes des années 80. Mais voilà, c’est bien beau de se pavaner dans différents costumes et de faire le clown en grosse bonne femme ou en vieillard asiatique acariâtre (notons quand même que le talent de Murphy est bel est bien là), il faudrait quand même avoir un peu d’histoire à nous raconter. Car ce n’est pas avec seulement trois gags et/ou situations comiques que l’on remplit son contrat de comédie et, à moins d’avoir moins de huit ans, on aura du mal à s’en contenter. Alors s’il vous plait messieurs les scénaristes, producteurs, réalisateurs, rendez à Eddie ses Adidas, son jean usé, son Teddy des Detroit Lions et ses enquêtes à Beverly Hills pour qu’il arrête de s’attarder dans de tels films. Par pitié!