Nonne (La)
La Monja
Espagne, 2005
De Luis De La Madrid
Scénario : Jaume Balagueró, Manu Diez
Avec : Belen Blanco, Anita Briem, Teté Delgado, Alistair Freeland, Manu Fullola, Cristina Piaget
Photo : David Carretero
Musique : Zacarias M. de la Riva
Durée : 1h37
Sortie : 11/10/2006
Elèves dans une école privée, six jeunes femmes subissent les mauvais traitements d'une nonne impitoyable. Quand l'une d'entre elles tombe enceinte, cette dernière décide de la "purifier" par la torture. Ses amies décident de l'aider et d'intervenir. La nonne disparaît et quelques semaines plus tard, l'école ferme ses portes. 17 ans après ces événements, les six amies ont grandi et se sont éloignées, afin d'oublier le terrible secret qui les lie. Pourtant quand deux d'entre elles sont retrouvées mortes, elles doivent se rendre à l'évidence: la nonne est de retour.
LA MESSE EST DITE
En tant qu’ancien monteur de Jaume Balaguero sur La Secte sans nom (1999) et Darkness (2003), et de Guillermo Del Toro sur L’Echine du diable (2001), on se disait qu’avec Luis De La Madrid, on aurait affaire à un réalisateur qui a une certaine approche du genre, capable de rendre un script douteux en un petit film sans prétention mais néanmoins efficace. Bien mal nous en a pris. Car De La Madrid ne semble pas avoir retenu les leçons de ses prédécesseurs et entre ses mains, le plomb ne se transforme pas en or. Même pas en fer. Et La Nonne de venir grossir les rangs de ces films ni faits ni à faire qui remplissent si bien les bacs des séries Z dans les vidéoclubs de quartier. Pourtant on sent que le réalisateur a révisé ses classiques pour essayer de faire vivre - et mourir - ses protagonistes avec le plus d’inventivité possible. Seulement d’autres, et des plus inspirés, ont déjà balisé les chemins. Usant et abusant des effets de style aquatiques qui réussissaient tant à Hideo Nakata sur Dark Water, De La Madrid donne ici plus l’envie de pisser que de se liquéfier de terreur sur son siège. Il est alors inutile de parler des comédiens bas du front qui n’arrivent pas à faire exister des rôles complètement stupides et fades. Et pas la peine non plus de mentionner le twist final des plus catastrophiques. Comme quoi, on a beau avoir été à l’école avec les plus grands (et produit par une légende du B, Brian Yuzna), parfois, quand on n’a rien à dire, on ferait mieux de s’abstenir.