No Man’s Land – Reeker 2
No Man’s Land – The Rise of Reeker
États-Unis, 2008
De Dave Payne
Scénario : Dave Payne
Avec : Desmond Askew, Valerie Cruz, Stephen Martines, Mircea Monroe, Michael Muhney
Photo : Michael Mickens
Musique : Otsubo Naoki
Durée : 1h27
Sortie : 30/11/1999
Poursuivie par un shérif et son fils, une bande de malfrats est prise au piège dans une station-service. Complètement isolé du reste du monde, le petit groupe doit faire face aux attaques du « Reeker », un mystérieux tueur aux pouvoirs surnaturels.
UN REEKER SINON RIEN
Si le premier Reeker avait au moins le mérite de créer un boogeyman nouveau, mythologie à la clé, qu’une ambiance bien spécifique finissait d’habiller, cette suite qui n’en est pas une prend le parti pris de tout détruire, ce qui n’est pas franchement malin. Dave Payne se tire donc une balle dans le pied en annihilant tout ce qu’il avait peiné à construire dans un premier opus déjà bancal. Pénible et épuisant, No Man’s Land – Reeker 2 se contrefiche de son aîné et utilise juste le belliqueux croquemitaine au masque à gaz et à la main couteau-suisse comme excuse pour dessouder quatre glands et deux bonnasses dans un décor désertique tout désigné pour accueillir la fine équipe. La blonde, la brune, le jeune chien, le vieux loup et les deux malfrats pas si terribles que ça affrontent donc cette trousse à outils vivante (vivante ?) qu’est le Reeker dans cette dimension parallèle coincée entre le monde des morts et celui des vivants, et le réalisateur de vouloir nous faire croire au bien fondé de son travail grâce à sa scène d’ouverture qui nous offre les origines du bad guy et au retour de son twist final (ceux qui n’ont pas vu le premier épisode prendront ça pour un twist). A d’autres ! Typique film de série B sans le sou à base de décor unique et de comédiens approximatifs, Reeker 2 se devra donc d’être visionné (si vous pensez vraiment qu’il le mérite) d’un œil à moitié concentré et accompagné de rires moqueurs qui vont souvent de pair avec ces produits de bas étage qui remplissent chaque semaine le rayon des nouveautés-inédites-qui-déchirent des chaînes de vidéo-club à l’accueil impersonnel.