Nina
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Italie, 2012
De Elisa Fuksas
Scénario : Elisa Fuksas, Valia Santella
Durée : 1h24
C'est l'été, le temps des flirts et du questionnement existentiel. À presque trente ans, Nina ne sait pas ce qu'elle va faire de sa vie, si ce n'est une vague envie de partir en Chine. Dans les rues désertiques de Rome, la jeune femme flâne, promène les chiens des vacanciers absents... et se prend de passion pour un bel italien en Vespa.
VOUS N'ALLEZ ENCORE RIEN VOIR
Quoi de neuf en Italie ? Rien. C’est ce que semble confirmer ce Nina qui poursuit la longue série de non-événements transalpins en festivals. A part Alessandro Comodin (lire notre entretien), remarqué à Locarno avec son beau L’Eté de Giacomo, quel jeune cinéaste intéressant est apparu ces dernières années en provenance d’Italie ? Avec un cinéma excitant, ambitieux, vivant ? De manière assez ironique, l’héroïne de Nina, un sosie italien de Grégory Lemarchal, se promène en Vespa à Rome, ville éternelle et ville musée. En attendant du neuf, il ne semble rester du cinéma italien qu’un musée poussiéreux là où l’on rêve de voir quelqu’un débarquer en brisant ses vitrines.
Nina se promène et Elisa Fuksas, pour sa première réalisation, la suit. Filme un béguin, ou un échange sur le sens de la vie avec un gamin. Elle apprécie beaucoup les cadres géométriques, qu’elle tartine avec une grande naïveté de musique classique lancée à tout berzingue, comme si cela allait suffire à élever le film et à remplir son vide abyssal. Mais Nina reste visuellement laid (improbables séquences de discussions dans des bâches), narrativement au point mort, péniblement répétitif et ringard.
