Nightmare island
Fantasy island
États-Unis, 2020
De Jeff Wadlow
Scénario : Jillian Jacobs, Christopher Roach, Jeff Wadlow
Avec : Portia Doubleday, Lucy Hale, Ryan Hansen, Michael Peña, Maggie Q, Michael Rooker, Austin Stowell, Jimmy O. Yang
Photo : Toby Oliver
Musique : Bear McCreary
Durée : 1h50
Sortie : 12/02/2020
L’énigmatique M. Roarke donne vie aux rêves de ses chanceux invités dans un complexe hôtelier luxurieux et isolé. Mais quand leurs fantasmes les plus fous se transforment en véritables cauchemars, les invités n’ont d’autre choix que de résoudre les mystères de cette île pour en sortir vivants.
L’ILE CATASTROPHIQUE
On a beau s’être autoproclamé ‶Roi″ du hight concept, low budget, avoir dans sa besace des franchises lucratives (les American nightmare, les Paranormal activity ou les Insidious), quelques succès inespérés (Happy birthdead, The Visit ou encore Split) et avoir même produit des films oscarisables et oscarisés (Whiplash, Get out), quand ça ne veut pas, ça ne veut pas ! Et pas le peine de se cacher derrière des excuses non plus. Parce qu’en essayant d’adapter avec les curseurs à fond, la fameuse série télé L’Île fantastique au ton généralement plutôt bon enfant (enfin aujourd’hui dirait plutôt ringarde) pour en faire un train fantôme et le faire rentrer dans les cases de sa marque de fabrique et du genre qu’il affectionne tant, le producteur Jason Blum, via l’intermédiaire du faiseur Jeff Wadlow (Action ou vérité, Kick-ass 2 ou encore Cry wolf), à totalement raté le coche. Et encore on est gentil. Parce que sa pseudo machine à sensations n’est en fait qu’une vulgaire parodie de film d’horreur, une pelloche d’une médiocrité effarante et qui se complait dans du frisson bon marché pour ados mal éduqués au genre, un simple produit de consommation indigeste vendu pour accompagner le pop-corn à l’entrée de la salle. Voilà, clairement ici, rien n’est à sauver (à part quelques superbes images touristiques de cette île), que ça soit dans cette histoire consternante de bêtise crasse, dans la description honteusement cliché des personnages, dans le choix des comédiens tous plus bovins les uns que les autres, dans la mise en scène d’une platitude absolue, dans les rebondissements effarants et faussement alambiqué, dans la construction complètement conne parce que totalement premier degré etc. Bref, ici rien ne marche, tout le château de cartes se casse la gueule, le show devient vite long et rébarbatif en plus de tirer à la ligne et on passe la quasi-totalité du film à soupirer, coincé dans un état alternant frustration et consternation que seuls quelques rires nerveux accompagnent. C’est ce qu’on appelle une réussite totale quoi…