Nightmare (The)

Nightmare (The)
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Nightmare (The)
États-Unis, 2015
De Rodney Ascher
Photo : Bridger Nielson
Musique : Jonathan Snipes
Durée : 1h37
Note FilmDeCulte : ****--
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Et si l’on vous disait que chaque nuit, quand vous vous endormez, que vous n’êtes pas seul ? Que vous êtes entouré de forces obscures qui rodent et vous observent ? Et si l’on vous disait que vous pourriez vous réveiller paralysé, sans défense, avec ces ombres à vos côtés ? Et si l’on pouvait vous prouver que cela arrive vraiment ? C’est ce que Rodney Ascher démontre dans The Nightmare. Malgré son sujet terrifiant, ce n’est pas un film de fiction mais un documentaire présentant des événements et phénomènes réels racontés par ceux qui les ont vécus. « Ce n’est pas un cauchemar. C’est réel. Je le sais. »

DANS VOTRE SOMMEIL, PERSONNE NE VOUS ENTEND CRIER

Alors que les films d'horreur parvenant à être réellement effrayants se font de plus en plus rare, qui aurait cru qu'un documentaire pourrait s'avérer le plus flippant de tous? Se targuant même de proposer du fond, The Nightmare fait la lumière sur un étrange phénomène, très répandu mais encore assez méconnu : la paralysie du sommeil. Plus précisément, le film s'intéresse aux hallucinations qui accompagnent souvent cette condition et qui ont donné naissance aux plus célèbres mythes et figures du cauchemar, qu'il s'agisse du démon qui donne son nom aux mauvais rêves (la "mare") au plus commun croquemitaine et, par extension, ses incarnations les plus connues en art (tel que Freddy Kruger et son chapeau). Alternant interviews à glacer le sang et reconstitutions des témoignages presque aussi tétanisantes que l'expérience réellement vécue par les personnes interrogées, Ascher accorde une fois de plus après Room 237, son précédent documentaire, consacré aux théories formulées à travers les années autour du Shining de Stanley Kubrick, le plus grand sérieux à la parole d'individus que l'on pourrait aisément qualifier comme souffrants d'une forme de psychose collective. Nul doute que c'est précisément cette subjectivité, aussi effroyable puisse-t-elle être, qui fascine le cinéaste.

par Robert Hospyan

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