Night Fare
France, 2016
De Julien Séri
Scénario : Pascal Sid, Julien Séri
Avec : Fanny Valette
Musique : Alex Cortés
Durée : 1h20
Sortie : 13/01/2016
Luc et Chris, son ami anglais, montent dans un taxi pour rentrer chez eux après une soirée parisienne bien arrosée. Arrivés à destination, ils s'enfuient sans payer la course. Ils sont tombés sur le mauvais chauffeur… Le taxi va se mettre en chasse toute la nuit. Mais, est-ce vraiment l'argent qu'il veut ?
TAXI DRIVER
Il y a quelque chose de très honnête avec les films de Julien Seri : des Fils du vent à Scorpion en passant par ce Night Fare, on ne peut que constater la générosité dont fait toujours preuve le réalisateur. Et en livrant, 7 ans après sa dernière œuvre, cet After Hours version série B assumée où un boogeyman traque sans relâche trois jeunes qui n’en demandaient pas tant, l’homme continue de tout donner avec son cinéma nerveux tout en venant cette fois s’acoquiner dans le genre. Avec son ambiance fantastique lorgnant vers Carpenter et flirtant avec le vigilante flick 70s, Seri tente le tout pour le tout pour donner corps à son œuvre. Problème, malgré un sens évident du système D qui sied souvent bien à ce genre d’œuvre, Night Fare a tôt fait de s’alourdir de séquences mal maitrisées uniquement là pour combler des trous. Déjà que le jeu des comédiens n’aide pas vraiment à rentrer dans le film, si en plus on est obligés de se farcir des séquences sans fond qui n’aident jamais à faire avancer l’intrigue (toutes les scènes avec Edouard Montoute en flic véreux), il ne reste qu’une faible intrigue et un découpage nerveux auxquels se raccrocher. Pas de bol, cette intrigue se tire une balle dans le pied lors de la dernière bobine en essayant de justifier l’ensemble, alors qu’un côté gratuit et complètement dégraissé aurait peut-être été bénéfique. Un peu comme si réalisateur et scénaristes avaient été frileux d’aller au bout du concept. Reste donc un petit film au côté à l’aspect “bricolo“ pas désagréable mais dont les carences et autres faiblesses de script rendent l’ensemble beaucoup trop fragile.