My Dog Killer
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Moj Pes Killer
Slovaquie, 2013
De Mira Fornay
Scénario : Mira Fornay
Durée : 1h30
Marek a 18 ans. Il vit avec son père dans une petite ville où il retrouve occasionnellement ses amis hooligans. Mais son meilleur ami est son chien. Le quotidien de Marek va tourner au drame...
CHIENNE DE VIE
Il y a bientôt 15 ans, les frères Dardenne remportaient la Palme d'or au Festival de Cannes pour leur film Rosetta. 15 ans plus tard, le style Rosetta semble encore, pour certains jeunes cinéastes, un horizon indépassable. Combien de Rosetta aura t-on vu au cinéma depuis ? Rosetta en Bosnie, Rosetta en Suède, Rosetta au Congo, la petite héroïne belge semble avoir voyagé autant que Tintin. Ingrédients imposés du film social: un personnage bille en tête, pas sympathique, marche, avec une caméra à l'épaule qui le suit partout, dans ses longs trajets d'un point à un autre. Mais dans Rosetta on avait le sentiment que la caméra des Dardenne essayait de suivre le rythme effréné de son héroïne. Alors que dans un film comme My Dog Killer, on a toujours un temps d'avance, on suit Marek mais on sait qu'il ne va nulle part. Et entre deux événements dispersés en 90 minutes, il n'y a plus que du remplissage, un film comme on en a vu 36, qui semble différent juste parce qu'il change de décor mais qui aplatit son sujet (le désœuvrement d'un skinhead à la famille en morceaux) par un traitement sans personnalité. Primé à Rotterdam, le long métrage de Mira Fornay a été loué par le jury pour "son sujet très fort, vécu de l'intérieur". La prime au sujet donc, mais la prime au cinéma, on en est moins sûr.
