The Murderer

The Murderer
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Murderer (The)
Hwanghae
Corée du Sud, 2010
De Hong-Jin Na
Scénario : Hong-Jin Na
Avec : Jeong-woo Ha
Photo : Sung-je Lee
Durée : 2h20
Sortie : 20/07/2011
Note FilmDeCulte : ****--
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Frontière entre la Russie, la Chine et la Corée du Nord. Criblé de dettes, proche de la misère, un homme accepte un contrat pour assassiner quelqu'un. C'est son dernier recours pour subvenir aux besoins de sa famille. Il sait peu de choses sur sa cible. Mais il n'avait jamais imaginé l'engrenage dans lequel il allait être pris.

LA COURSE A LA MORT

Il y a trois ans, Na Hong-Jin présentait à Cannes son premier film, The Chaser, qui, à défaut de posséder une véritable originalité dans le flot actuel de thrillers coréens, témoignait d’une redoutable efficacité. The Murderer est-il le film de l’encore ? Contrairement à J’ai rencontré le diable, qui va sortir à peu près en même temps que The Murderer cet été et qui privilégie une approche mythique, affrontement presque irréel du Bien contre le Mal jusqu’à ce que tout le monde devienne démon, le long métrage de Na Hong-jin prend un point de départ de film social pour adopter un traitement (relativement) réaliste. Caméra à l’épaule, montage on fire, grand boum badaboum fracassant de carcasses de voitures, l’image est le pouls du héros dans ce récit qui est avant tout celui d’une survie, celle dans une région désolée, peuplée par les « Joseon-Jok », des Sino-coréens vivant dans une région coincée entre Russie et Corée du nord, et celle d’un homme traqué par un pays entier.

Non, The Murderer, comme pas mal de productions du genre en Corée, n’est pas un film Calinours, et on a une nouvelle fois droit à une panoplie de tortures en tous genres, retour à l’état primal où l’on se tape dessus à coups d’os (tout simplement). Mais ce déluge de violence ne marche que grâce à un scénario irréprochable. C’est l’écriture cadenassée des Park Chan-Wook ou des Kim Jee-Woon qui empêchent leurs films de sombrer dans la complaisance. Na Hong-Jin, lors d’une deuxième moitié de film un peu moins aisée, frôle la zone rouge: The Murderer reste jubilatoire mais les coups font moins mal. Pas assez cependant pour effacer le mérite de ce thriller enragé, cette rage, dit-on dans le prologue, à faire déterrer des chiens morts pour les dévorer, et la noirceur de ce constat où un homme est envoyé comme une marchandise, vers la Corée ou le Japon, simple médaillon d’un flash info qui cache en lui sa tragédie.

par Nicolas Bardot

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