Mr Go
Miseuteo Ko
Corée du Sud, 2013
De Yong-Hwa Kim
Scénario : Yong-Hwa Kim
Durée : 2h13
L'histoire du premier gorille à avoir intégré la ligue de base-ball coréenne.
PAS MALIN COMME UN SINGE
A l’origine de Mr Go il y a un pari technique ambitieux qui a nécessité de gros sous venus de Corée et de Chine. Un fort budget pour pouvoir animer le héros de ce film : un gorille dodu qui joue au base-ball. Le postulat de Mr Go prête à sourire mais il ne s’agit pas d’une comédie potache : le long métrage de Kim Yong-Hwa est un film de sport tout à fait sérieux et le singe n’est pas là pour faire des blagues. Le rendu visuel est assez satisfaisant hormis quelques problèmes de texture ici ou là. Le tour de force a largement été mis en avant, et d’ailleurs de façon assez cocasse la compagnie d’effet spéciaux apparaît extrêmement haut, en lettres capitales, dans le générique de fin du film (juste après le réalisateur et les deux acteurs principaux). Cela semble finalement assez juste car Mr Go n’a pas grand-chose d’autre à proposer.
Sans structure, sans enjeu dramatique, sans caractérisation, Mr Go se limite à son concept. Au bout d’une vingtaine de minutes, on est projeté sur le terrain de base-ball et on est prié de retenir son souffle comme le public sur place. Sauf qu’on n’assiste pas à une vraie rencontre sportive trépidante, mais à un film auquel on doit croire. Ici, on appuie sur un bouton « suspens » ou « drame » pour faire naître une émotion... pendant 2h13. Autant dire que dans notre cas du moins, ça n’a pas marché. A noter, sans que cela n’indique quoi que ce soit sur les qualités de Mr Go, que le film, conçu pour exploser le box-office, n’a que très moyennement marché en Corée, écrasé par le train de Snowpiercer sorti quelques jours plus tard. Un film à grand spectacle qui n’oublie pas de faire du cinéma.