Mort en ligne (La)

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Mort en ligne (La)
Chakushin ari
Japon, 2003
De Takashi Miike
Scénario : Yasushi Akimoto, Minako Daira
Avec : Kazue Fukiishi, Renji Ishibashi, Kou Shibasaki, Shinichi Tsutsumi
Durée : 1h52
Sortie : 21/09/2005

Note FilmDeCulte :

Yoko, une étudiante japonaise, reçoit un message sur son téléphone portable. Lorsque la jeune fille consulte son répondeur, elle découvre que ce message est envoyé de son propre téléphone, trois jours dans le futur, et qu’il s’agit de sa propre voix, poussant un hurlement de terreur. Trois jours plus tard, Yoko meurt dans des conditions aussi atroces que mystérieuses.

VOUS AVEZ UN MESSAGE

Après la vidéo et l’Internet maudits, voici venir le portable hanté pour compléter le tableau de famille du fantôme japonais high-tech. Takashi Miike s’était distingué il y a quelques mois avec sa brillante participation au projet 3 Extremes, où il signait une histoire de spectre classique, mais puissante et élégante. Loin de ses excentricités habituelles (si ce n’est une main baladeuse près d’une ligne de chemin de fer au détour d’un plan), La Mort en ligne, tourné un an auparavant, se moule totalement dans les codes du genre, au point parfois de s’y endormir. Toutes les productions horrifiques japonaises passent ainsi à la photocopieuse jusqu’à l’écoeurement, en ajoutant à la recette quelques personnages à la débilité consanguine (la belle héroïne Kou Shibasaki, également chanteuse de j-pop et geigneuse professionnelle, en est un bel exemple). Pourtant, le savoir-faire est là et La Mort en ligne connaît ses instants de bravoure, à l’image d’une longue séquence perdue du côté de l’hôpital et de ses fantômes. Le spectre possède également un look faisant son petit effet, loin de la blancheur mortuaire de l’imagerie classique. Si, le temps d’un clin d’oeil, on tente de tuer le père (voir le triste sort réservé à un garçon nommé... Kenji Kawai), La Mort en ligne reste un élève assez sage, gentiment benêt mais efficace comme un film du samedi soir. A réserver aux fans de cheveux fous ou à ceux qui ne connaissent pas encore leur parfum de terreur.