Monstres Academy
États-Unis, 2013
De Dan Scanlon
Scénario : Dan Gerson, Robert L. Baird, Dan Scanlon
Musique : Randy Newman
Durée : 1h44
Sortie : 10/07/2013
Bob Razowski dit "Bob" et Jacques Sullivent dit "Sulli" sont inséparables, mais cela n’a pas toujours été le cas. Quand ils se sont rencontrés, ces deux monstres très différents se sont tout de suite détestés. Ce film révèle comment Bob et Sulli ont réussi à surmonter leurs différences pour devenir les meilleurs amis du monde.
CAHIER DE VACANCES
Commençons par le début, le fameux court métrage Pixar qui donne souvent le la du long métrage qui suit. Petit bijou technique, Le Paradis bleu aurait pu servir de publicité pour une célèbre marque de café tant l'on reste dans le poétiquement correct, avec ces personnages trop mignons que l'on sépare pour mieux fêter ensuite les retrouvailles humides. Aucune aspérité, aucune prise de risque: on reste dans le cahier des charges soigneusement respecté par un élève scolaire et surdoué. Monstres Academy est du même acabit, prequel d'un film qui se suffisait amplement à lui-même et dont la magie tenait justement dans l'acceptation d'un pitch absurde, avec ces gentils monstres qui terrifiaient des enfants beaucoup moins sages. Toy Story 3 et son incroyable noirceur tenaient du leurre. Depuis quelques années - et la fusion avec Walt Disney -, Pixar a perdu son sens de l'aspérité et du double-sens adulte. Monstres Academy n'est pas un mauvais film d'animation. Sur le plan technique, il tient de la perfection et l'on reste dans les hauts standards du divertissement, même si le scénario est cousu de fil blanc avec sa série d'épreuves-où-il-faut-s-entraider-pour-réussir. Mais on regrette que le film soit aussi plat, sans méchant d'envergure ni même d'enjeu véritable, alors que le dernier tiers en mode E.T. pouvait permettre un peu plus de profondeur. Quant au discours, il nage dans le gnangnan sur la nécessité de se serrer les coudes malgré nos différences. Après la publicité pour le café, le spot pour l'agence d'intérim.