Monster House
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États-Unis, 2005
De Gil Kenan
Scénario : Dan Harmon, Gil Kenan, Pamela Pettler, Rob Schrab
Avec : Steve Buscemi, Maggie Gyllenhaal, Jason Lee, Sam Lerner, Spencer Locke, Mitchel Musso, Jason Scott Lee, Kathleen Turner
Photo : Xavier Pérez Grobet
Musique : Douglas Pipes
Durée : 1h30
Sortie : 23/08/2006
D.J. Walters, un petit garçon de 12 ans, est doté d'une imagination débordante. C'est pourquoi personne ne le prend au sérieux lorsqu'il fait part de ses craintes au sujet de son horrible voisin qui terrorise tous les enfants du quartier. Il est en effet persuadé que celui-ci est responsable de la disparition mystérieuse de sa femme. Il a également remarqué d'autres phénomènes inquiétants se déroulant dans la maison de ce dernier. Ce que personne ne sait, c'est que D.J. n'invente rien et que cela va empirer.
LES BANLIEUSARDS
Le monde de l’animation, ou en tout cas son imaginaire, a-t-il atteint ses limites? La question pourrait se poser quand au cours de cette même année, coup sur coup, sont sortis des dessins animés de synthèse de plus en plus décevants pour ne pas dire totalement fades. Même le studio maître Pixar nous a livré avec Cars son œuvre la plus faible depuis sa création. Et force est de constater que ce Monster House ne relèvera pas le niveau. En effet, le premier film de Gil Kenan ne dispose de rien de bien original, tant son histoire n'a que peu d’intérêt en dehors de ses chouettes scènes d’introduction et de conclusion, la faute à un script faible (pourtant écrit à quatre) où l’action ne se passe que dans deux décors pauvres et où les rebondissements se comptent sur les doigts d’une seule main. Mais outre son énorme ventre mou et ses idées creuses qui sauront peut-être divertir les enfants non exigeants, notons tout de même la prouesse technique de l’entreprise. On a même parfois l’impression que ce film n’avait que ces tours de force visuels comme cahier des charges. Réutilisant la même technique de captation que Robert Zemeckis sur Le Pôle express, Kenan réussit à retranscrire avec brio tout un panel d’émotions faciales mais, d’un autre coté, use et abuse d’effets gratuits de mouvements de caméra impossibles. On frôle même l’overdose. Le poulain voulait-il ainsi impressionner ses deux parrains producteurs Spielberg et Zemeckis (en plus de leur faire des petits clins d’œil par-ci par là, quand il ne reprend pas à l’identique l’idée de la plume de Forrest Gump ou du ticket de train du Pôle Express) ou simplement combler les trous béants de son histoire par une esbroufe tape-à-l’œil? Nous ne le saurons peut-être jamais. Mais, le "train fantôme" qu’aurait pu (du?) être son film ne termine sa destinée qu’en une simple animation bruyante dépourvue de toute sensibilité, simplement là pour en mettre plein la vue plutôt que comme une distraction intense, effrayante et intelligente prompte à régaler tous les spectateurs ayant fait le déplacement.
