PIFFF 2014: The Mole Song - Undercover Agent Reiji
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Mogura no uta - sennyû sôsakan: Reiji
Japon, 2014
De Takashi Miike
Scénario : Kankurô Kudô
Avec : Kenichi Endo, Tôma Ikuta, Fukikoshi Mitsuru
Durée : 2h10
Un policier incompétent doit infiltrer l'un des plus puissants clans yakuza du Japon. Au prix d'une très sévère transformation...
OPÉRATION FUNKY
« Inépuisable et toujours sur la brèche, le réalisateur pantagruélique Takashi Miike accroche à son tableau de chasse une nouvelle adaptation d'un manga à succès. Parfaitement à l'aise avec les codes esthétiques de la bédé nippone, il transforme une intrigue d'infiltration plutôt classique en un gigantesque jeu de massacre à l'outrance jubilatoire, une foire pyrotechnique qui pulvérise avec aplomb les règles du bon goût. » Ça, c’est le pitch de présentation que l’on peut lire dans la catalogue du PIFFF 4e Edition où le film est présenté en ouverture cette année. Et on peut clairement affirmer que ce résumé est d’une justesse à toute épreuve. Véritable shoot de pop hardcore, The Mole Song: Undercover Agent Reiji est donc la nouvelle potacherie de Miike l’insondable, l’indomptable (mais aussi le mercenaire diront certains), celui qu’on n’arrête pas (54 ans et presque une centaine de réalisations au compteur) et qu’on ne classe pas - à part peut-être dans la case des fous furieux. Car une nouvelle fois le réalisateur de Shield of straw, Over your dead body mais aussi Crows zero, Visitor Q et Audition nous balance en pleine gueule un film sans aucune limite ni retenue, outrancier et a deux doigts du cartoon que seuls les plus endurants pourront supporter pendant les 130 minutes de sa durée. Car oui, apprécier du Miike de ce niveau là n’est pas pour tout le monde ! Heureusement d’ailleurs que son trip baisse un peu en intensité dans la seconde partie du film, laissant enfin l’histoire assez banale de ce flic incapable devenant soudain un grand héros de l’ombre se dérouler plus ou moins normalement. A plein régime, on aurait frisé la saturation. Vous l’aurez compris, The Mole Song: Undercover Agent Reiji n’est donc pas l’œuvre d’un papi de 54 ans mais plutôt la récréation d’un gamin de 8 ans qui ne se refuse rien comme le sale gosse hyperactif qu’il est. A bon entendeur…
