Mister V
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France, 2002
De Emilie Deleuze
Scénario : Emilie Deleuze, Laurent Guyon
Avec : Aure Atika, Patrick Catalifo, Mathieu Demy, Jean-Louis Richard
Durée : 1h30
Sortie : 12/11/2003
Luigi est tué accidentellement par un cheval qu’il élève. Lucas reprend son affaire chevaline, et avec elle une étrange relation à la bête assassine.
ON ACHEVE BIEN LES CHEVAUX
Il y a quatre ans naissait la fragile flamme cinématographique de Emilie Deleuze, avec une Peau Neuve en forme de premier long-métrage qui reçut un accueil plutôt chaleureux. Le coup de vent n’en est que plus fort sur ce Mister V. Il est encore trop tôt pour estimer que ladite flamme s’est éteinte, mais ce second film est davantage porteur de funestes desseins que de beaux lendemains. Mise en scène quelconque et scénario indigent sont conjugués pour aboutir à un film d’une totale pauvreté, et qui bascule régulièrement dans la facilité pour combler un vide patent. Statique et fumeux, Mister V n’exploite pas ses timides prémices de thriller et ne fait rien de ses ombres de drame psychologique, si ce n’est quelques tentatives pour le moins grossières, telle une analogie entre la mélodie des fers du cheval et les claquettes de monsieur. Le reste n’est qu’une succession de maladresses (Atika nue dans une scène improbable au rideau levé par un mouvement de main répété trois fois comme un bon vieux motif de clip 80’s) et d’échecs, comme cette inaptitude à filmer la bête, qu’il s’agisse de sa beauté ou de sa folie. Le canasson lui-même, yeux exorbités, langue pendante, flirte davantage avec du Tex Avery qu’avec une once d’impression de trouble. Rien qui n’anime ce pitch mal étiré en long-métrage soporifique.
