Millénium 2: La Fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette
Flickan som lekte med elden
Suède, 2009
De Daniel Alfredson
Scénario : Jonas Frykberg d'après D'après l'oeuvre de Stieg Larsson
Avec : Peter Andersson, Lena Endre, Michael Nyqvist, Noomi Rapace, Georgi Staykov
Photo : Peter Mokrosinski
Musique : Jacob Groth
Durée : 2h09
Sortie : 30/06/2010
Traquée, prise au piège d'une manipulation manifestement très planifiée... Lisbeth va devoir affronter son passé. Elle pourra compter sur l'amitié infaillible de Mikael Blomkvist, qui fera tout pour prouver qu'elle n'est pas la tueuse en série que les médias et la police dépeignent.
THE END IS THE BEGINNING
Un an après le faux départ Millenium, cette crème pâtissière gluante mal composée et dépassée par l'Anges et démons d'après le concurrent Dan Brown, voilà que débarque la suite/conclusion de la plus fameuse des trilogies suédoises, le second segment de cette aventure littéraire au dix millions d'exemplaires vendu. Sauf que cette fois-ci la vapeur est inversée. Déjà les lecteurs savent que le centre névralgique de l'intrigue n'est plus le journaliste émérite Blomkvist, mais bel et bien sa protégée asociale Lisbeth Salander. Ensuite, le réalisateur du premier volet a tiré sa révérence, laissant à un certain Daniel Alfredson (frère de Tomas Alfredson, le réalisateur de l'exemplaire Morse) les rênes de l'aventure. Enfin, ce 2e volet n'est pas un récit complet mais plutôt la première moitié d'une saga qui trouvera sa conclusion dans le numéro 3: La Reine dans le palais des courants d'air. Problème, le cahier des charges composé par le premier volet ne change pas d'un iota, et ce pour notre plus grand désarroi. C'est donc de nouveau l'âme en peine qu'on assiste à une histoire taillée à la machette rouillée qui élague le superflu (mais aussi une partie de l'essentiel) de manière pas vraiment subtile, et essaye de rester concentrée sur la trame principale (bien que trop dense) de l'affaire Salander, le tout habillé par une photo des plus fades et par une mise en scène impersonnelle de téléfilm. Ne parlons même pas de l’erreur de casting Micke Spreitz (dans le rôle du monolithe humain Ronald Niedermann) composant un homme de main plus nounours neuneu que véritable machine de guerre exempte de toute émotion. Alors bien sûr, certains trouveront que les coupes opérées servent à recentrer l'intrigue, à éviter fioritures ou autres légèretés et à rythmer l’ensemble. Mais il faut aussi se souvenir que les adaptations de la trilogie de Stieg Larsson sont à la base des téléfilms en plusieurs parties à la longueur plus conséquente qui assurent un peu mieux le minimum syndical en termes d'adaptation. Ne reste désormais plus qu'a espérer une conclusion digne de ce nom. Affaire à suivre…