Meurtres à la St Valentin 3D
My bloody valentine 3D
États-Unis, 2008
De Patrick Lussier
Scénario : Todd Farmer, Zane Smith
Avec : Jensen Ackles, Tom Atkins, Edi Gathegi, Jaime King, Kerr Smith
Photo : Brian Pearson
Musique : Michael Wandmacher
Durée : 1h40
Sortie : 29/04/2009
La petite ville minière de Harmony est secouée par un terrible drame : à cause d'une erreur du débutant Tom Hanniger, cinq mineurs trouvent la mort, et Harry Warden, le seul à en avoir réchappé, est plongé dans le coma. Son désir de vengeance l'amène pourtant à se réveiller au bout d'un an, le jour de la Saint-Valentin, et il tue vingt-deux personnes avant d'être lui-même abattu. Dix ans plus tard, Tom Hanniger revient dans la ville de Harmony, toujours hanté par son erreur aux conséquences dramatiques. Retrouvant son ancien amour Sarah, désormais mariée à son ami Axel devenu chef de la police, il espère pouvoir tirer un trait sur ce passé douloureux. Mais le passé est tenace et, alors que les meurtres se multiplient dans la ville, il devient évident que Harry Warden est de retour pour achever sa vengeance.
BONNE PIOCHE
Série B horrifique décomplexée et qui ne se pose pas trop de questions, Meurtres à la St Valentin 3D est un incontestable péché mignon. Véritable pot de Nutella du slasher (on sait que c'est pas forcément bon pour nous mais une fois le nez dedans, on ne peut s'empêcher d’en finir le contenant, voir même de lécher le couvercle, avec un sentiment de plaisir coupable), le film de Patrick Lussier (La Voix des morts: la lumière) sait qu'il n'invente rien et qu'il suit les codes et le schéma classique du film de croquemitaine (une petite ville de province dont la réputation reste celle d'un ancien théâtre macabre, un retour des meurtres, un tueur masqué, des jeunes loups et de vieux briscards...) sans jamais chercher à en jouer et/ou à le détourner. Mais il prend tout de même un malin plaisir, et nous aussi, à dézinguer toute une belle brochette de jeunes glands insipides et de geignardes poumonées grâce à son magnifique procédé 3D ici exploité à fond et à merveille (yeux crevés, crânes perforés, jets de pioches, vitres traversées etc.) et qui restera l'argument principal et quasi unique de notre délectation. Fendard, rigolard, jouissivement sanglant et "interactif", voilà donc les adjectifs qui définissent parfaitement ce remake du film George Mihalka, redonnant même au genre une fausse saveur de cinéma d'exploitation que l'on n'avait pas ressentie depuis un bon gros nombre d'années. Alors avant les Destination finale 4 et Piranha 3D utilisant le même procédé technologique, n'hésitez pas à venir roder vos rétines à l'horreur en relief, le spectacle mérite vraiment le détour.