Metropia

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Metropia
Suède, 2009
De Tariq Saleh
Scénario : Fredrik Edin
Avec : Vincent Gallo, Udo Kier, Juliette Lewis, Stellan Skarsgärd
Photo : Krister Linder
Durée : 1h26
Note FilmDeCulte : *****-
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Dans une Europe pas si éloignée de la nôtre, les réserves mondiales de pétrole se tarissent. Les réseaux de tous les métros européens ont été reliés, créant une gigantesque toile d’araignée sous terre. Roger vit dans une banlieue de Stockholm et évite de prendre le métro. Il n’aime pas se trouver sous terre et il a parfois l’impression d’y entendre des voix étranges. Un jour, il découvre que sa vie est contrôlée, jusque dans les moindres détails.

TALES FROM THE UNDERGROUND

Présenté l’an dernier dans une flopée de festival, de Venise à Pusan en passant chez nous par Gérardmer, auréolé de son statut de mini-ovni d’animation et épaulé par un casting de voix all-star, Metropia a tout pour se tailler la part du lion niveau buzz, même si pour l’instant le film n’a pas l’air prêt de sortir ailleurs que dans sa Scandinavie d’origine. A la fois film noir excitant et conte futuriste inquiétant, le film frappe à première vue par son pessimisme. Pessimisme d’abord dans son aspect visuel impressionnant : une animation grise et glaciale où les Hommes sont à la fois blafard et bizarrement atrophiés (des crânes déformés et sans expressions qui rappellent moins Helena Bonham Carter dans Alice au pays des merveilles qu’une version inquiétante des Têtes a Claques québécoises). Pessimisme, surtout, dans sa vision apocalyptique de l’Europe à venir, ville unique géante et étouffante reliée par un réseau souterrain tentaculaire, d’où il est impossible de s’enfuir. Mais qui dit justement conte, dit aussi espoir, et ce récit de l’insurrection d’un petit pion contre la machine à beau être paranoïaque à souhait, il reste avant tout très simple (voire parfois un peu naif), avec des personnages stéréotypés (l’antihéros, la femme fatale ambigüe, les patrons avides…). Le développement scénaristique peut du coup paraître un peu en deça des promesses de l’univers déployé, mais le film, très court, cavale néanmoins sans le moindre temps mort, et se suit avec plaisir comme un cartoon dark qui, par son mélange d'extrême noirceur et de candeur, rappelle parfois Princesse , un autre succès récent de l'animation scandinave.

par Gregory Coutaut

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Metropia est sélectionné hors compétition au Festival de Gérardmer 2010.

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