Merci... Dr Rey
, 2002
De Andrew Litvack
Scénario : Andrew Litvack
Avec : Jane Birkin, Stanislas Merhar, Bulle Ogier, Dianne Wiest, Roschdy Zem
Durée : 1h31
Sortie : 03/12/2003
Thomas Beaumont est le fils d’une grande cantatrice extravagante. Un soir, il accepte l’invitation d’un homme dans son appartement. Il ne sait pas encore qu’il va assister à un meurtre.
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Une sortie retardée est rarement un gage de qualité. Cet adage trouve une nouvelle confirmation avec Merci… Dr Rey, un premier long métrage signé Andrew Litvack, assistant-réalisateur de James Ivory sur La Fille d’un soldat ne meurt jamais et Le Divorce. Après une tournée dans les festivals, le film trouve enfin une place sur les écrans. Vaudeville éclaté, cette comédie de boulevard psychanalytique bénéficie pourtant d’un casting imparable. Au gré des pérégrinations de son personnage principal, incarné par le diaphane Stanislas Merhar, se croisent les plus belles actrices des années 70 et 80: Jane Birkin, Dianne Wiest, Bulle Ogier et même Vanessa Redgrave, évoquée en photo et en extrait vidéo. Hélas, Merci… Dr Rey ne se révèle pas à la hauteur de ses muses. Simple accumulation de quiproquos plus improbables les uns que des autres, le scénario emprunte ses grosses ficelles au cinéma de Woody Allen, sans le mordant ironique du comique new-yorkais. Purement fonctionnelle, la réalisation peine à insuffler un élan dynamique aux aventures du jeune adulescent romantico-tourmenté en plein complexe d’Œdipe homosexuel. A l’écran, beaucoup d’air brassé. On rit, on pleure, on frôle l’hystérie, on s’insupporte, on pique des crises pour pas grand chose. Les plus belles scènes sont fatalement les moins fabriquées, comme le très bel hommage au métier de doubleur. Dommage qu’Andrew Litvack confonde trop souvent effet comique et précipitation, cabotinage et émotion.